"Le règne de Dieu est là au milieu de nous", c'était le message d'hier, à l'approche de la fin d'année liturgique. Fin d'année, fin d'un monde, naissance d'un nouveau monde ... C'est une manière d'évoquer la fin du passage de Jésus homme sur la terre, vers le Père. C'est la venue du Fils de l'homme, qui se révèle.
Et le Fils de l'homme se révèle dans un détachement qui vient à nous comme un éclair inattendu. Un déluge vient arracher à la vie tout un peuple qui jouissait de la vie. Il ne reste plus que Noé et son arche. Une pluie de feu vient détruire tout un monde à Sodome, il ne reste que Loth qui venait d'en sortir. Un autre événement vient enlever les affaires d'une maison ou d'un champ, et la femme de Loth est fauchée, qui regardait en arrière. Le Fils de l'homme, l'homme debout (ressuscité), demeuré en Dieu, se révèle. Il est celui qui ne s'attache pas à l'éphémère. Il le traverse. Il en émerge, seul rescapé d'une vie qui semblait appartenir à celles et ceux qui s'étaient attachés à elle et aux impressions de bonheur qu'elle donnait à voir.
Un centurion s'exclamera : "vraiment, celui-ci était Fils de Dieu". Voilà le Fils de l'homme. Seigneur, à quoi m'attacherai-je si c'est pour perdre la vie ? Ouvre nos yeux, conduis nos pas !
Olivier de Framond, compagnon jésuite