
Si je ne veux pas vider mon porte-monnaie trop vite, un truc peut aider : discerner ce qui est juste ! La météo, vous savez faire. Et la météo intérieure, l’attitude juste, le regard juste à avoir, ça serait peut-être bon que vous l’appreniez, nous dit l’Ami Jésus. Il nous parle de « ce moment-ci ». Ce moment à reconnaître, c’est sans doute ce qui se passe en moi, en l’autre, en notre monde où passe le Seigneur. L’œuvre de Dieu, le royaume de Dieu tout proche, sais-je le voir ? Ce qui est important, me disait un compagnon, ce n’est pas ce que tu fais, c’est ce que le Seigneur fait en toi. Est-ce que je le vois ?… Si je préfère rester aveugle et choisir de le rester, je suis au royaume des hypocrites. Ceux-là préfèrent subir la vie que la choisir. Ils préfèrent fuir le choix de croire. Si quelque chose les contrarie, les cœurs se ferment, les procès coûteux, tribunaux et juges feront le reste, ouvrir mon cœur et croire à la Vie c’est pas mon truc. Laisser Dieu aimer en moi, se donner, pardonner, houlà, non, je n’y pense même pas.
Choisir la vie, c’est plus que la vouloir. Paul l’évoque. Je peux désirer bien prier, bien faire la prière d’alliance. A l’arrivée, je dors à chaque oraison. Je veux aimer la vie, aider la vie, et au matin je peine. Je voudrais regarder le proche avec amour, apprendre à parler, à me sociabiliser, à sortir de mes replis ou de mes assoupissements. A l’arrivée, je peste sur Untel, je m’emporte, je fuis, je me tais comme un sauvage peureux ! Alors désespérer ? « Grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur », conclut Paul. Tout est là : tenir dans l’espérance de sa grâce. Désirer et choisir la vie, c’est cela. Choisir de laisser entrer en moi Celui qui aime jusqu’au bout. Sinon je passerai du temps à payer, payer, et il en manquera encore, jusqu’au dernier centime ! Levez les yeux vers le Seigneur …
Père Olivier de Framond