Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Fête de Sainte Marie Madeleine 22 juillet

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 22 Juillet 2015, 06:27am

Catégories : #2015 Evangile piste de reflexion

Mercredi 22 juillet Jn 20, 1.11-18

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

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Dans la formation des accompagnateurs de communauté locale de la communauté de vie chrétienne, nous avons vu comment une démarche de Contemplation était proposée par Ignace… nous avons pris le modèle dans la deuxième semaine où le retraitant apprend à vivre à la manière du Christ en le contemplant dans certaines scènes de sa vie pré-pascale…

A vrai dire le modèle de la contemplation évolue avec les Trois semaines… Ainsi en troisième semaine, celle de la contemplation de la Passion de notre Seigneur, le retraitant va d’un lieu à l’autre dans une seule et unique contemplation, quatrième semaine celles des apparitions de Notre Seigneur à ses disciples, une seule qui n’est pas rapportée dans les Ecritures, celle de Notre Seigneur à sa mère bien aimée… Indication par Ignace que nous entrons là dans une nouvelle réalité, qui nous demande d’assimiler de nouveaux comportements, une nouvelle manière de nous disposer…

Ces aménagements dans les manières de procéder selon les contemplations peuvent nous rendre attentifs à la nouveauté de ce passage d’écriture à sentir combien il est différent des autres… il y a Des faits Des actions mais aussi Des sentiments… qui enferment… Et Une parole, des gestes… qui font une ouverture… ce qu’on ne retrouve pas ainsi dans les autres passages de l’Ecriture.

Des faits : Après la mort de Jésus, le premier jour de la semaine, des anges assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.

Des actions : Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.. Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, elle se pencha vers le tombeau Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »

Et aussi Des sentiments : les pleurs tout en pleurs Et en pleurant… qui enferment « je ne sais pas où on l’a déposé. » « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »…

Et Une parole, pourquoi pleures-tu, pourquoi pleures-tu qui cherches tu… pour aider à la prise de conscience… des paroles… qui font une ouverture, retournement même… Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! »

Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

Alors l’appel qui nous est fait, est que nous avons peut-être à réaliser que nous sommes les contemporains de Marie-Madeleine… nous sommes dans le même temps que Marie Madeleine le temps d’après Pâques où le Seigneur Ressuscité est présent, actif, consolant et  que nous, nous sommes pris d’une manière ou d’une autre dans nos sentiments blessés, nos conceptions faussées, enfermés et que parfois une parole, celle d’un frère, d’une sœur ou de nous-mêmes vient nous aider pour prendre conscience, pour nous sortir de l’enfermement, et qu’ensuite cette parole nous renvoie vers nos frères pour les aider, eux aussi. Ces récits de la Résurrection sont là pour nous aider à entrer pleinement dans l’épaisseur véritable de notre quotidien

Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », Et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

Alors Bonne fête de Marie Madeleine à chacun

 Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
Merci à la personne qui nous a offert cette image

Fête de Sainte Marie Madeleine 22 juillet
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