« Viens et vois », on dirait que Philippe se prend pour Jésus qui avait répondu à André et un autre : « venez et voyez ». En fait, c’est seulement un ricochet sans fin, une chaîne qui se tisse, qui relie chacun de nous à Jésus, qui se poursuit par les uns et les autres. A vrai dire, le Christ vient à moi et me voit. « Je te voyais, sous le figuier ». La lumière te révèle, Nathanaël, et tu ne le savais pas. « Tu ne me chercherais pas si je ne t’avais déjà trouvé », dira plus tard le Christ à Augustin … Noël est ce temps où Dieu naît en l’homme, en moi, en vous.
Il vient révéler l’œuvre de Dieu en sa création. Le Salut est quand je contemple l’œuvre de Dieu en cette vie. Abel le vit, qui laisse le Seigneur agir. Pas Caïn quand il égorge son frère. « Pourquoi ? Parce que ses œuvres sont mauvaises ». Curieux, ces « pourquoi » et « parce que » ! J’aurais plutôt dit « comment Caïn en est-il venu là ? ». Le fruit révèle l’intention. L’intention révèle l’ouverture du cœur. Le Christ de Noël révèle les intentions. Son suprême cadeau ? Nous aimons nos frères ! Un frangin fêtait ses 60 ans en Ardèche familiale, entre amis et famille. Et là l’œuvre de Dieu s’est manifestée. Tout n’avait pas été facile pour lui en famille. Il a parlé d’une famille trouvée en ses amis et de sa famille peu à peu devenue des amis. C’était fort. Peut-être verra-t-il, et nous aussi, des choses plus grandes encore, le ciel s’ouvrir, avec le Fils de l’Homme !
Père Olivier de Framond
