L'attente du Messie était forte à l'époque en Israël. Un Messie qui allait délivrer le peuple. Pour que l'attente soit vive, cela voulait dire que des petites lueurs se frayaient une place. Du coup on sent une émulation : et si Jean-Baptiste, c'était lui le Messie ? ! Et non. Attendre encore...
C'est au milieu de ce peuple en attente, un chemin de conversion, qu'un ciel vient s'ouvrir, un vol de colombe, se reconnaître, une voix du ciel descendre sur Jésus sortant de l'eau de son baptême... L'attente devra se convertir encore : est-ce là le Messie ? Même Jean-Baptiste sera pris par le doute dans sa prison.
Et pourtant toute la bonne nouvelle est suggérée : un ciel qui s'ouvre, la délivrance ; Jésus qui entend la voix du Père, "tu es mon fils bien-aimé en qui j'ai toute ma joie", la promesse du royaume de Dieu est là, donnée à qui recevra de devenir enfant bien-aimé du Père ; un Esprit qui vit et passe entre le ciel et la terre, annonce de la Pentecôte.
Le temps de Dieu n'est pas celui des hommes. Le baptême de Jésus nous fait entrer dans l'ordinaire, le temps ordinaire, comme le Ressuscité de Pâques enverra ses amis dans le monde, vers ses frères et sœurs. Dieu se livre.
Olivier de Framond, compagnon jésuite