« Marie, l'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut
te prendra sous son ombre »(Lc 1, 35)
«Immédiatement après, Marie alla aider Elisabeth,
et voici que lorsqu'elle arrive chez elle et la salue,
l'Esprit Saint fait tressaillir l'enfant dans le sein de sa parente âgée» (cf. Lc 1, 44) ;
et tout le dialogue entre les deux mères est inspiré par l'Esprit de Dieu,
en particulier le cantique de louange avec lequel
Marie exprime ses sentiments profonds, le Magnificat.
Tout l'épisode de la naissance de Jésus et de sa prime enfance
est guidé de façon presque palpable par l'Esprit Saint, même s'il n'est pas toujours nommé.
Le cœur de Marie, en parfaite harmonie avec le Fils divin,
est le temple de l'Esprit de vérité,
où chaque parole et chaque événement sont conservés dans la foi,
dans l'espérance et dans la charité (cf. Lc 2, 19.51).
L'union entre le cœur de Jésus et le cœur de Marie pendant toute la vie cachée à Nazareth :
le « cœur immaculé de la Mère » a été un ‘foyer' toujours ardent de prière
et d'attention constante à la voix de l'Esprit.
Ce qui eut lieu lors des Noces de Cana témoigne de cette harmonie particulière
entre Mère et Fils pour rechercher la volonté de Dieu.
Dans une situation chargée de symboles de l'alliance, tel que le banquet nuptial,
la Vierge Marie intercède et provoque, pour ainsi dire, un signe de grâce surabondante :
le "bon vin", qui renvoie au mystère du Sang du Christ.
Cela conduit directement au Calvaire,
où Marie se tient sous la croix avec les autres femmes et avec l'apôtre Jean.
La Mère et le disciple recueillent spirituellement le testament de Jésus :
ses dernières paroles et son dernier souffle,
dans lequel Il commence à diffuser l'Esprit ;
et ils recueillent le cri silencieux de son Sang,
entièrement versé pour nous (cf. Jn 19, 25-34).
Marie savait d'où venait ce sang : il s'était formé en elle
par l'opération de l'Esprit Saint, et elle savait
que cette même "puissance" créatrice aurait ressuscité Jésus, comme Il l'avait promis.
Ainsi, la foi de Marie soutint celle des disciples
jusqu'à la rencontre avec le Seigneur ressuscité,
et continua à les accompagner également après son Ascension au ciel,
dans l'attente du "baptême dans l'Esprit Saint" (cf. Ac 1, 5).
Lors de la Pentecôte, la Vierge Mère apparaît
à nouveau comme Epouse de l'Esprit,
pour une maternité universelle envers tous ceux
qui sont engendrés par Dieu pour la foi dans le Christ,
et elle est ainsi « l'image et le modèle de l'Eglise » qui, avec l'Esprit, avance dans le temps
en invoquant le retour glorieux du Christ : « Viens, Seigneur Jésus » (cf. Ap 22, 17.20).
A l'école de Marie, nous apprenons nous aussi
à reconnaître la présence de l'Esprit Saint dans notre vie,
à écouter ses inspirations et à les suivre docilement.
Celui-ci nous fait croître selon la plénitude du Christ,
selon ces bons fruits que l'apôtre Paul énumère dans la Lettre aux Galates :
"Charité, joie, paix, longanimité, serviabilité,
bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi"
(Ga 5, 22).
Soyez emplis de ces dons et de marcher toujours avec Marie selon l'Esprit
Selon Benoît XVI, veillée mariale de Pentecôte, 01 juin 2009
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2009/may/documents/hf_ben-xvi_spe_20090530_mese-mariano_fr.html