Le dessein d’amour du Dieu trinitaire, c’est que nous demeurions en Lui comme Lui en nous. Aussi Jésus nous recommande de demeurer en lui, comme lui le fait en vous. (cf. Jn 15, 4).
Il nous a créés pour cette communion d’amour. Mais par le péché, nous nous sommes coupés de Dieu, et Lui ne nous a pas abandonnés. Lui-même, il est venu en notre chair pour nous sauver « mais pas sans nous ». En effet comme le dit St Augustin : si Dieu nous a créé sans nous, il ne veut pas nous sauver sans nous. De même, M. Zundel dit : « la création est une histoire à deux, Dieu et l’homme ».
Et pour ce faire, ô mystère, il attend le OUI de Marie comme première réponse d’une créature avec la demande de l’ange à Nazareth.
Dans le sein immaculé de Marie, le Verbe, le Fils de Dieu se fait chair, il unit notre nature humaine à sa nature divine, comme le dit la liturgie « notre nature en reçoit une incomparable noblesse, IL devient tellement l’un de nous que nous devenons éternels ».
Oui, dans le sein de Marie, Dieu opère comme une recréation de l’humanité. Jésus est appelé le nouvel Adam « 1 Co 15, 45 : le
premier homme Adam fut un être humain qui avait reçu la vie, le dernier Adam le Christ est un être spirituel qui donne la vie ».
En prenant notre nature, Jésus nous introduit dans sa relation avec son Père qui est l’Esprit, il rétablit la communion d’amour que nous avions coupée. C’est la réponse d’amour de Dieu à notre infidélité.
Mais l’histoire du Salut ne s’arrête pas là, à l’Incarnation. Jésus n’a pas pris notre nature à moitié, il n’a pas fait semblant, il nous a aimé jusqu’au bout : Phil 2, 6-9a : « lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout . »
Oui, il a voulu connaître notre mort « ma vie, nul la prend mais c’est moi qui la donne » (Jn 10, 18). Par la mort, il a vaincu la mort (1ère ode de la résurrection). Il manifeste un amour inconditionnel de son Père et de notre Père, un homme préfère Dieu à tout... En ressuscitant, Jésus nous entraîne dans son passage, sa Pâque. Maintenant, nous croyons « à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. » (Credo)
St Paul nous l’explique dans Ephésiens 2, 4-6 : « Mais Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ : c'est bien par grâce que vous êtes sauvés. Avec lui, il nous a ressuscités ; avec lui, il nous a fait régner aux cieux, dans le Christ Jésus. »
Voilà tout ce que Dieu a fait pour nous. Le Salut a été opéré une bonne fois pour toute, mais à nous de L’accueillir : c’est le temps de l’Eglise, notre temps présent. En l’Eglise, chacun est invité personnellement à reconnaître sa filiation, à s’incorporer au Christ, à être animé par l’Esprit à travers Sa Parole, les Sacrements, l’Enseignement de l’Eglise, les rencontres, les événements…
Entendons cet appel du Christ à demeurer en Lui :
Oui, Seigneur, j’entends ton appel au profond de mon cœur « tu as du prix à mes yeux et je t’aime ». Je te réponds en me laissant guider par toi malgré toutes les difficultés, en témoignant aussi librement de ton amour à ceux vers qui tu m’envoies.
Carine V.
Merci à Violaine pour la photo