Nous poursuivons notre plongée dans la sagesse sous la houlette de Ben Sirac le sage. Les exégètes nous disent que le livre a été écrit en hébreux au début du IIème siècle avant notre ère, puis traduit en grec par le petit fils de l’auteur à la fin du dernier siècle avant notre ère.
Le texte grec a été remanié et étendu. Ce texte se retrouve dans le canon catholique et orthodoxe.
Nous sommes donc dans la tradition sapientielle du judaïsme ancien.
L’origine de la sagesse est Dieu.
Les fruits de la sagesse sont d’abord la parole des prophètes et en particulier, le don de la Loi.
Là où l’Esprit de Dieu est actif, là fleurit la sagesse, ce qui montre que l’Esprit de Dieu parcourt le monde et les nations depuis toujours.
Celles et ceux qui connaissent le Dieu de la Révélation savent reconnaître la présence de l’Esprit maintenant, mais aussi dans les temps anciens, depuis le début de l’humanité.
Quelque part, celles et ceux qui sont dans le secret, comme l’étaient le vieillard Siméon ou encore la prophétesse Anne, sont la conscience de Dieu sur la terre. Ils sont appelés à prendre la parole, le moment venu, pour dire la vérité de l’événement.
Nous chrétiens, nous sommes supposés avoir une conscience universelle.
Nous ne sommes pas repliés sur notre seule réalité locale, comme l’invite à le faire une certaine tendance depuis les dernières décennies.
Nous vivons avec la tête relevée de manière à voir la réalité depuis le temple d’où nous regardons le monde afin d’y exercer notre discernement.
L’Ukraine n’a pas voulu vendre son âme au diable en signant n’importe quoi, lors d’une opération qui ressemble bizarrement à un guet-apens bien ficelé.
Ainsi, après l'agression par la Russie et avoir bénéficié de l’aide précieuse de l’administration Biden, l’Ukraine est en passe de se faire racketter par l’administration Trump, sans aucune assurance comme retour sur investissement.
Pouvons-nous approuver cette tentative de racket ? Dieu, peut-il approuver cela ? Ce fait nous appelle à la responsabilité, au courage et aux actes.
Merci à l'auteur de cette imageLa sagesse du jour nous interpelle par deux adages en particulier :
On reconnaît l’arbre aux fruits qu’il porte.
La parole du sujet révèle le fond de son cœur.
La présence du Christ provoque la parole de l’auditoire.
Nous connaissons la parole sortant de la bouche de pharisiens, des scribes, des saducéens, en d’autres termes, la parole des différentes écoles d’interprétation de la Thora en présence du Christ.
Nous connaissons aussi la parole de la foule, celle des gens qui demandent des guérisons, celle de tous ces gens qui témoignent du bien que provoque le passage de cet homme.
C’est plus ou moins que le vieillard Siméon avait annoncé aux parents du jeune Jésus. Sa présence provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël, ou révélera le fond du cœur de beaucoup en Israël.
L’adage, on reconnaît l’arbre à ses fruits, signifie que les chiens ne font pas de chats, les ronces ne donnent pas des raisins, l’œuvre de l’homme de péché lui ressemble. L’homme de péché va tenter de vous abuser parce que vous êtes dans une période de grande vulnérabilité.
D’où me viendra le secours ? dit le psaume.
Quant à l’aveugle qui veut guider l’autre aveugle, le trou est le juge d’une telle initiative.
Cette sagesse a été implémentée dans les conseils prodigués aux passagers de moyen et long-courriers. « En cas de dépressurisation de la cabine, des masques à oxygène tomberont automatiquement devant vous. Mettez votre masque avant de mettre celui de votre enfant ».
Passez de l’irrationnel au rationnel. Prenez soin de vous, de manière à pouvoir prendre soin du prochain.
Cela peut paraître contre-intuitif après des siècles de prédication sur l’invitation à l’oubli de soi pour autrui.
Cela demande du discernement sur ce que signifie l’oubli de soi.
Oui, la sagesse commence avec le bon sens.
Roland Cazalis, compagnon jésuite
Si 27, 4-7 ; Ps 91 (92), 2-3, 13-14, 15-16 ; 1 Co 15, 54-58 ; Lc 6, 39-45
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :