Ac 15, 1-2.22-29 ; Ps 66 (67), 2-3, 5, 7-8 ; Ap 21, 10-14.22-23 ; Jn 14, 23-29
Nous et l'Esprit Saint
C'est bon d'entendre le livre des Actes au moment des premières remontées du Synode en cours. C'est une démarche semblable qui opérait à Jérusalem et qui envoyait des groupes éveiller "les Églises". Ce n'était pas des clochers, mais bien plus larges. Et les "pasteurs, Paul, Silas, Barnabé et autres, n'avaient pas de lieu fixe, pèlerins inlassables. Intéressant, non ?
Nous voyons depuis hier l'acteur de ce corps initial des chrétiens : "nous et l'Esprit" ! Ça voulait dire, à chaque friction ou grosse question, à chaque avancée et crise bienheureuse, se poser, se parler en s'écoutant en confiance, inviter l'Esprit dans les délibérations, donner du temps au temps. L'Esprit et nous-mêmes, alors engendrés les uns par les autres, peuvent partir faire lever "les Églises", communauté chrétienne.
Le "monde" ne le recevra pas, ce nouveau-né qui s'appelle "Nous-et-l'Esprit-Saint". Ce monde, c'est quoi ? Il est peut-être en moi, pas seulement chez les autres. Il est tout ce qui nous pousse à jouer perso, les maîtres, les sauveurs, les victimes. Il ne se laisse pas choisir par le Vivant. Il ne peut se laisser envoyer. Car il est trop bien pour s'abaisser si bas.
Olivier de Framond, compagnon jésuite