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La foule montrée dans l’Apocalypse ressemble à une grand-messe finale, comme une Cène qui rassemblerait l’humanité des témoins autour de l’Agneau. Nos eucharisties en sont des prémices. La fidélité persévérante à la prière, à l’intelligence de la Parole de Dieu, à la fraction du pain, à la communion fraternelle, nous apprend peu à peu la réalité du Don de Dieu, comme en son Bien-Aimé à son dernier repas.
Il est l’Agneau et le Pasteur, chantons nous parfois avec le psaume du bon Berger. « Mes brebis écoutent ma voix, et personne ne les arrachera de ma main ». C’est une fidélité en chemin, une fidélité engagée, qui fait grandir la communion au Père de l’Agneau. Elle traverse les forces de vie et de mort qui passent sur nous. Les brebis reconnaissent sa voix en demeurant disposées au Don qui anime leur pasteur. Et ce qui met en mouvement le pasteur pour les siens, c’est qu’il nous reçoit de son Père comme un don : « mon Père me les a données » ! L’eucharistie nous exerce à cheminer avec un Berger qui n’est que Don, révélé à la Cène, manifesté dans le geste du Serviteur qui se met à laver les pieds de ses amis et disciples, avant d’offrir sa Vie au peuple dans la Nuit, l’immense nuit de solitude. En traversant la nuit, l’Agneau ouvre le Jour aux brebis que des ténèbres auraient voulu Lui arracher. La lumière du temps pascal vient de l’unité reconnue par l’Agneau avec son Père et notre Père : « le Père et moi, nous sommes UN ». Qu’elle accompagne notre nouveau pape Léon et notre Église.
Olivier de Framond, compagnon jésuite
Ac 13, 14.43-52 ; Ps 99(100), 1-2, 3, 5 ; Ap 7, 9.14b-17 ; Jn 10, 27-30