“Recherchez avec ardeur les dons les plus grands”. Il faudrait que je m’y mette ! C’est pas toujours ce que je recherche… Et le don le plus grand, c’est l’amour. Pas forcément Bisounours. Quel amour ? Un amour qui ne se laisse pas arrêter par les obstacles, comme Jésus à Nazareth. Et lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. Il ne s’est pas laissé arrêter par la furie des siens. Rechercher avec ardeur un amour qui est don gratuit de Dieu, l’amour dont Dieu m’aime et aime sa terre, même les gens de son pays, ça vous dit ? A mon avis ça vaut le coup. L’amour de Dieu est incarnation, Jésus donné, livré, présence, alliance que rien n’arrête. « Ma Mère », disait Thérèse de Lisieux à sa responsable, « je sais ce que je serai, demain je serai l’Amour ». Et Dieu le lui a donné, la maladie ne l’a pas arrêté. L’amour qui anime Paul, c’est un horizon, un cap. Il évoque en effet « le jour » de l’Amour, celui où nous verrons clairement, face à face. Pour l’instant c’est encore confus, mais si Dieu me donne de rechercher l’amour, je sais que ce jour viendra.
Ce don anime la route du Christ. C’est sûr, Jésus est provocateur chez lui à Nazareth. Dimanche dernier, tous étaient émerveillés. Là tous sont furieux, enfermés dans leur colère mentale, à tel point qu’ils ne voient même plus Jésus passer au milieu d’eux. Il y a déjà là une annonce de la résurrection. Les siens le raillent, comme le feront les soldats à la Croix : « sauve-toi toi-même ! ». Et lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. Sur la Croix, les ténèbres ne l’ont pas arrêté. Et Dieu donne encore d’aimer. L’amour ne passera pas. Peut-être comme ces gens de Nazareth, comme les foules de la Passion, nous oscillons : un instant tout est blanc, peu après tout est noir. Et Dieu, jusqu'au bout, se livre. L’amour endure tout, il ne passera jamais. C’est l’expérience de Paul, ça peut être la nôtre …