Isaïe 35,1-10. ; Psaume 85(84),9ab.10.11-12.13-14. ; Luc 5,17-26.
******************
Voyant leur foi, il dit à l’homme paralysé : « tes péchés sont pardonnés »… Mais « il blasphème, celui-là, à parler ainsi » ! Paralysé, je peux l’être, devant la vie. Comment faire pour que le conseil d'administration de l'établissement où je travaille, se passe bien ? Cette relation avec untel, que faire pour qu’elle se vive bien ? Tel autre qui est absent une fois sur 2 aux réunions, et ça pèse sur tout le groupe, que faire ? Je suis vite paralysé devant une situation qui m’embarrasse ! Entendrai-je « tes péchés sont pardonnés » ? Et qui est là pour me porter ? Terre aride, pays de la soif, mains défaillantes, genoux vacillants, gens qui s’affolent, yeux aveugles, oreilles sourdes, marche boiteuse, bouche muette, la terre d’Isaïe n’est pas si loin que ça ! « Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés ». Une telle parole m’ouvre un ciel qui restait bouché, un chemin qui restait sans horizon. Entendre là un blasphème, voilà ce qui me tient paralysé ! Dieu alors est dans les nuages, dans les imaginaires, et reste un juge lointain qui ne m’accueillera jamais. Jésus, donne-moi d’entendre « tes péchés sont pardonnés », de l’accueillir en moi, en mon être paralysé, ce pays de la soif.
Père Olivier de Framond

Merci à l'auteur de cette image