Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Dimanche 6 décembre 2020

Publié par Roland Cazalis, compagnon jésuite sur 5 Décembre 2020, 16:24pm

Catégories : #homelie_cazalis

Ce deuxième dimanche de l’avent pourrait s’appeler dimanche de la consolation en laissant résonner les paroles d’Isaïe dans notre histoire. Voilà la raison pour laquelle les messagers sont envoyés en avant de celui qui doit venir. 
 
Envoyés pour consoler son peuple en attendant. Comme Pierre le suggère, celui qui doit venir n’est pas en retard. Il patiente, le temps que le peuple se rassemble et se dispose à le recevoir.
 
Voilà le sens du baptême proposé par Jean. Les gens manifestent publiquement qu’ils se disposent, par la médiation de Jean.
 
Jean aussi s’est disposé et ne cesse de le faire. Depuis son jeune âge, il s’adonne à cet exercice, quitte à passer pour un original.
 
Jean se dispose, car il veut accomplir le rêve de tout prophète, voir venir celui dont on annonce la venue.
 
Le temps de l’avent est le temps de la disposition ; le temps de la consolation. Aujourd’hui, c’est l’Esprit en personne qui vient nous disposer à vivre l’événement de la Nativité.
 
De quoi avons-nous besoin d’être consolés ?
 
Isaïe se saisit de la mise en route du peuple à travers le désert pour rejoindre Jérusalem après ce temps d’exil à Babylone.
 
Ce faisant, le peuple reprend le trajet d’Abraham, le migrant, quittant la Chaldée pour une terre inconnue. Le peuple s’élance cette fois dans l’espérance et l’entrain, après avoir pris cet itinéraire à rebours, sous la contrainte et la mort dans l’âme, il y a de cela 70 ans.
 
Il y a dans cette perspective de retour toute la symbolique d’un nouveau commencement, car l’existence comme peuple lui est redonnée.
 
Nous assistons, dans le baptême de Jean, à une autre pérégrination dans le geste de ceux qui se font baptiser. Ils manifestent le désir de quitter leur terre d’exil pour une terre qu’ils ne connaissent pas encore puisque celui qui doit venir ne s’est pas encore manifesté.
 
Néanmoins, la présence de Jean est un signe par lequel ils peuvent se fier et avancer.
 
Le baptême est le signe de la consolation que donnera le Consolateur quand le temps sera venu.
 
Ainsi, comme ce peuple, nous pouvons connaître plusieurs événements de migration dans notre vie et même un temps d’exil. Mais Dieu sait nous rechercher, nous reprendre et nous ramener à la vie digne. Voilà pourquoi il dépêche ses messagers en avant de lui, pour les consoler en leur annonçant ‘voici que je viens faire toute chose nouvelle’.
Roland Cazalis, compagnon jésuite
Is 40, 1-5.9-11 ; Ps84(85) ; 2P3,8-14 ; Mc 1,1-8.
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