Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


26ème dimanche A – Un royaume particulier (Ez 18, Ps 24, Phi 2, Mt 21)

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 1 Octobre 2023, 08:43am

Catégories : #framond, #framond_homélies, #textes de framond, #homélie_framond

26ème dimanche A – Un royaume particulier (Ez 18, Ps 24, Phi 2, Mt 21)

« Si le méchant se détourne de sa méchanceté, il sauvera sa vie ». Ça paraît simple. « Sauver sa vie », à qui cela parle encore aujourd’hui ? Ce serait choisir ce qui écarte le mal et dispose à la justice, une relation qui fait grandir l’autre et soi-même. Avec Ézékiel, comme dans un western, il y a les bons et les méchants. Mais là, gagner suit un autre but : demeurer disposé à l’esprit créateur. Le demeurer si je suis bien disposé. Le devenir si je suis lié à une pollution qui me tire vers le bas. Vers quoi vont mes intentions : aider, construire, aimer ? … « Si » le méchant se détourne. Le « si » pèse lourd. Je peux ne pas voir combien je suis lié à un esprit qui enferme et tue. Jésus est venu révéler les pensées et les intentions : nous sommes soit dans une spirale positive, qui ouvre à la vie, au prochain, soit dans une spirale qui tire vers le bas et centre sur soi.

Jésus accueille tout le monde. Il va à la rencontre des Anciens et des grands prêtres. « Quel est votre avis ? », leur pose - t - il. Il les éveille, il met en exercice leurs capacités de jugement. En fait il prépare nos cœurs à une conversion : celle de choisir la vie. Il y en a qui la choisissent, infirmes, pécheurs, malades, quand ils naissent à la foi. D’autres restent dans leur monde et tuent. Comment m’éveilles - tu, Jésus ?

Il fait entendre un appel à travailler à la vigne du Seigneur. Un appel limpide. Pas un appel « gentil » qui ajouterait « mais fais bien comme tu veux » qui culpabilise alors si on dit non. Il fait confiance, il invite à aider et à découvrir sa vigne. Ce n’est pas une mainmise sur moi pour obtenir un résultat personnel intéressé. Travailler à sa vigne, c’est me laisser rencontrer par Celui qui m’y appelle, et réciproquement. Je peux dire non et y aller. Je peux dire oui et refuser d’y aller.

Et boum ! Ils entendent que les publicains et les prostituées les précèdent dans le royaume de Dieu » ! Houla, c’est eux qui bossent à la vigne du père et pas nous ? Il y aurait en moi quelque chose qui m’en éloigne, mais quoi ? Sois j’entends et entre dans un chemin de conversion. Soit je reste sourd et aveugle à la Parole. Qu’est-ce que je veux choisir ?

Olivier de Framond, compagnon jésuite

Ez 18, 25-28 ; Ps 24 (25), 4-5ab, 6-7, 8-9 ; Ph 2, 1-11 ; Mt 21, 28-32

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Articles récents