J’aime les commentaires de Roseline Dupont-Roc dans « Prions en Eglise » : « Dieu aime le donateur ‘‘hilare’’ » ! Ils sont dans la mouise ? Donnons ! Le peuple de Jérusalem crie famine ? Corinthiens, donnez ! Les psaumes le reprennent sans cesse : un pauvre crie, le Seigneur entend, l’homme de bien a pitié, il partage, à pleines mains il donne au pauvre. C’est la marque de Dieu. La pauvreté du prochain révèle Dieu : Il est en ceux et celles qui donnent sans compter. Ce qui suscite l’action qui donne vie, « l’action de grâce », c’est la pauvreté ici et là qui saisit le « donateur hilare ». Et s’il lui vient à manquer, un autre « hilare » viendra à son aide, peut-il alors croire.
Dieu n’a qu’un trésor : un cœur qui se laisse saisir par le Pauvre qui appelle et qui croit, et Il donne, Il comble, à partir de tout petits trucs que lui portent un enfant. Aujourd’hui par exemple, des consacré-e-s connaissent la disette de vocations dans le Corps qu’ils, elles, ont rejoint. Dieu donne, il donnera toujours. Pas forcément comme nous pouvons l’imaginer. Il donnera l’Esprit. Il guettera des donateurs hilares assez « foutracs » pour recevoir Sa soif, Sa joie de donner. Vivent les « hilares » qui se laisseront saisir et « pêcher », comme le Christ s’est laissé envoyer et est parti à la « pêche ».
Olivier de Framond, compagnon jésuite
2 Co 9, 6-11 ; Ps [111 (112), 1-2, 3-4, 5a.9] ; Mt 6, 1-6.16-18