Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Dimanche 1er août – 18ème dimanche du temps ordinaire

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 31 Juillet 2021, 21:46pm

Catégories : #2017_framond

On le voit, un fossé apparaît de plus en plus entre la foule et Jésus. La foule court après un Jésus insaisissable, dans une course sans fin. Comme Moïse qui cherche à faire le tour du buisson ardent, mais Dieu, personne n’en fait le tour. Nous retrouvons la prophétie de Syméon à Marie : « celui-ci révélera les cœurs et les pensées de beaucoup ». Il dévoile les intentions de la foule, nos intentions. Je cherche à être rassasié, j’ai déjà oublié ce qu’il m’a donné. Je m’arrête à mes besoins immédiats. Dieu ouvre au désir de ce qui vraiment fait vivre. De sa parole je ne retiens que « travailler aux œuvres de Dieu », la hantise de ce que je dois faire, là où lui contemple l’œuvre de Dieu en nous. C’est l’inverse de se centrer sur soi, des choses à faire. Je suis un vivant quand je reconnais Dieu qui travaille et peine en moi et en sa Création. La vraie vie advient quand je crois en Celui que le Père a envoyé. Est-ce que je t’aide, Seigneur, à me dire, à nous dire « va, ta foi t’a sauvé » ?

Sinon le fossé se révèle toujours plus. La foule ne reconnait même plus le signe qu’il a réalisé en la rassasiant. Elle lui en demande un autre. Dieu se donne à une foule qui n’a rien vu. Mais si, on n’est pas aveugles, Moïse a donné la manne, et toi, tu donnes quoi ? Le fossé est béant, entre des aveugles endurcis et un pain venu du ciel, l’Envoyé du Père, qui se donne, là, et qui n’est pas reçu. Cela me fait penser à ces impossibles rencontres entre peuples, ou entre sensibilités religieuses ou culturelles, ou entre l’homme et la femme parfois dans certains couples. Le Christ révèle nos aveuglements, le fossé entre le meilleur et le pire chez les hommes, donc en moi aussi. Il y a de belles générosités, de belles créativités, … au milieu de nazisme hier, de « Lampedusa » et autres naufrages humains. En nous, en moi, il y a ces générosités, ces ouvertures, mais aussi ces peurs d’être mangés ou mal aimés, écrasés. Le meilleur et le pire. St Paul montre que le meilleur c’est connaître le Christ. Alors, tel le Fils de l’Homme, je verrai Dieu en toute chose. Tout le reste vient du « le vieil homme », fermé au pain de vie, le Christ, l’Envoyé du Père. Rabbouni, que je crois !

Olivier de Framond, compagnon jésuite

Ex 16, 2-4.12-15 ; Ps 77 (78), 3.4ac, 23-24, 25.52a.54a ; Ep 4, 17.20-24 ; Jn 6, 24-35

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