Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Dimanche 18 juillet – 16ème dimanche du temps ordinaire, année B

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 17 Juillet 2021, 21:40pm

Catégories : #2017_framond

La PAIX de Dieu est le fruit de la croix. Paul y va fort. C’est la paix d’une renaissance, offerte dans la traversée de nos violences. Elle va aux Juifs et aux païens. Elle ne peut que se recevoir, pas se décréter. Elle va aux chrétiens et aux mécréants. Parfois je trouve plus difficile de s’entendre entre chrétiens qu’avec des païens. La sagesse dit que quand quelqu’un frappe l’autre, les 2 disent « aïe ». Car le frappeur souffre de son refus d’être ce qu’il est. Un migrant, un musulman, un SDF, que j’ai du mal à supporter, c’est en fait moi que je n’accueille pas. Rencontrer l’autre, et me laisser rencontrer par lui, chercher à le connaître, et me laisser chercher par lui, Dieu est là. C’est cela, la paix que Dieu donne au Golgotha. La paix d’un cœur large et généreux, qui donne sa confiance ! Aller vers le Père, aller vers l’autre, aller vers soi-même, c’est un seul et même don de la croix du Christ. Voilà l’Homme nouveau, s’il a vraiment reçu la chair crucifiée du Fils de Dieu. Cette parole de Paul est presque trop forte pour être lue comme ça, je trouve…

Des brebis sans berger vont vers Jésus. Déjà avant, elles arrivent et partent, en quête de sens. Mais elles reconnaissent le Berger, et alors elles courent le rattraper quand il s’en va. Et tant pis pour les 12 et leur rêve de repos. J’veux pas d’visites, je repense à cette chanson. Qu’ont-ils à venir m’embêter ?! … Les entrailles de Dieu regardent autrement. Elles se laissent toucher par l’autre, brebis perdue. Entrailles filiales, sacrées, qui se laissent rencontrer par l’autre. En se laissant chercher, elles donnent aux enfants de Dieu d’aller vers le Père, et ainsi, vers les autres, vers eux-mêmes, ce qu’ils sont, chacune, chacun, ensemble, en vérité.

Le Germe juste va s’occuper des pasteurs, dit Jérémie ! Ceux-ci le feront périr et malgré eux, ils révèleront Celui qui rassemble les brebis, dispersées en tous lieux. Mes peurs ont crucifié Dieu. Là sur la croix germeront la paix véritable, la fraternité de Pâques. Là les brebis existeront devant les autres et devant Dieu, sans se cacher ni se massacrer … Que vienne ton Règne, Seigneur.

Olivier de Framond, compagnon jésuite

Merci à l'auteur de cette image

 

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