Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


La sainte famille : la sainteté n’appartient qu’à Dieu

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 26 Décembre 2024, 22:40pm

Catégories : #framond_homélies, #homélie_framond, #textes de framond

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Dieu nous laisse découvrir la sainteté dans une famille où l’enfant est venu hors mariage, avec un mari qui aurait dû répudier sa femme, et avec un ado qui fait la pige à papa-maman. Il a peut-être mal digéré d’être né dans une mangeoire. Dieu a pu oublier les cours de morale sur les bonnes manières. Il a mieux : la sainteté, c’est son cadeau de Noël. Il vient nous en donner le goût. La sainte famille ne va pas cesser d’apprendre la sainteté. On est saint non en étant parfait mais en aidant deux libertés à se rejoindre : celle de Dieu et la nôtre. Alors j’aime et Dieu aime. Nous nous aimons les uns les autres et nous mettons notre foi dans le nom de son Fils Jésus, dit l’apôtre Jean. L’ado qui bouscule et trouble ses parents est aussi celui qui choisit de leur être « soumis ». Il n’y a que Dieu pour faire une telle expérience. Et le voilà qui retourne à Nazareth. Deux petits versets racontent les deux tiers de son passage parmi nous. C’est à Nazareth, avec papa-maman puis des cercles plus larges qu’il tirera ses paraboles, attentif à la terre et au blé, aux bergers et troupeaux, à maman qui fait la couture, aux puissants qui font sentir leur pouvoir, tout ce qui fait notre vie. Voici la sainte famille, Marie, Joseph, Jésus, qui se laisse conduire et parfois dérouter par l’Esprit. La sainte famille peut aussi être toute la famille humaine des « enfants de Dieu » de l’apôtre Jean, quand ils se reconnaissent enfants d’un Père qu’ils verront un jour tel qu’il est en demeurant dans la sainteté.

Douze ans, c’est l’âge de la fillette à qui Jésus un jour dira, dans sa langue maternelle, « talitha koum », jeune fille, lève-toi. Son père l’étouffait peut-être. Et Jésus la remettra à son père et à sa mère, comme une fille nouvelle, de la même manière que Marie et Joseph accueillent ici leur enfant comme celui du seul Père qui aime et connaît la vie. Merci Marie, merci Joseph, de nous convier à une sainteté qui consent à nous laisser déplacer pour la joie de tous. « Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait ». Compris, non, mais vous l’avez accueilli. Plus tard les disciples ne comprendront rien quand il leur parlait de ressusciter. L’absence 3 jours dit peut-être déjà la Passion qui viendra. Le retour des parents à Jérusalem dit peut-être déjà le nôtre à vivre quand nous sommes perdus. Et le « il me faut être chez mon Père » dit déjà les « il me faut » de Jésus à Zachée, à la Samaritaine, ou aux disciples d’Emmaüs. Alors Marie et Joseph, venez nous donner le goût d’apprendre la sainteté que Dieu a mis en vous !

Olivier de Framond, compagnon jésuite             

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