Saint Pierre Chrysologue est évêque de Ravenne (Italie). Cette ville est alors la capitale de l’empereur romain d’Occident Valentinien III vers 435. Les sermons pleins de sagesses et bienveillance du saint montrent une grande tolérance (ce qui est inhabituelle pour cette époque envers les païens et les juifs).
Au XIe siècle, l’Eglise d’Occident lui attribuera le surnom de « Chrysologue » (ce qui signifie : « qui parle d’or »). Ce surnom n’est pas sans rappeler celui de cet autre grand saint : Jean Chrysologue (« bouche d’or »). La mort de Pierre survint un 31 juillet, vers 450.
Saint Pierre a été proclamé docteur de l’Eglise en 1729. (sources : cef et saintdujour.info)
Quelques citations de saint Pierre Chrysologue :
Le Christ est le pain semé dans le sein de la Vierge Marie, levé dans la chair, formé dans sa Passion, cuit dans le four du tombeau, conservé dans les églises et distribué chaque jour aux fidèles comme une nourriture céleste placée sur les autels. (Saint Pierre Chrysologue - sermon sur le Notre Père)
«Prière, miséricorde, jeûne, les trois ne font qu’un et se donnent mutuellement la vie. En effet, le jeûne est l’âme de la prière, la miséricorde est la vie du jeûne. Que personne ne les divise : les trois ne peuvent se séparer» (S. Pierre Chrysologue, Homélie sur la prière, le jeûne et l’aumône, 43 : PL 52, 320).
Dieu, en effet, a béni Abraham qui a été appelé à quitter sa terre d’origine et « il partit sans savoir où il allait » (He 11, 8). Hôte et pèlerin en terre étrangère, il accueillait les voyageurs qui passaient devant sa tente (Gn 18) : « Exilé de sa patrie, sans abri, il était lui-même la maison et la patrie de tous » (St Pierre Chrysologue, Discours, 121).
Saint Jean Chrysostome est parvenu à exprimer avec beaucoup de clarté ce défi auquel sont confrontés les chrétiens : « Veux-tu honorer le Corps du Christ ? Ne commence pas par le mépriser quand il est nu. Ne l’honore pas ici [à l’église] avec des étoffes de soie, pour le négliger dehors où il souffre du froid et de la nudité » (Homiliae in Matthaeum, 50, 3 : PG 58, col. 508)
« Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs ». (De Lazaro Concio 2, 6 : PG 48, col. 992D)