Suivre le Christ après Pâques fait goûter le combat spirituel. Gamin, je me disais : « ah, si je pouvais aimer Dieu et manger, boire, fêter, jouer, gagner ma vie … sans limite ni contrainte » ! Être un vivant est autre chose. Aimer la vie, Jésus, le Christ, fait éprouver « le monde », l’esprit tendu vers l’annonce de sa Bonne Nouvelle : le royaume des cieux est tout proche, guérissez les malades. A Pâques cette parole devient : Jésus est mort, Dieu l’a ressuscité, il est vivant. Le « monde » à éprouver, à traverser, c’est tout ce qui ne connait pas « Celui qui a envoyé Jésus ». Il est encore en moi quand je m’inquiète, rumine, m’agace, ou m’évade, au lieu de connaître et reconnaître l’Ami que le Père nous envoie. La solution quand il me persécute ? Non pas m’accuser, « mon père, je m’accuse d’avoir flirté avec le monde ». Mais Jésus nous le dit : ouvre ton regard jusqu’à moi. Lève les yeux, vers moi que le monde a persécuté avant vous…
Et alors, une ville, une région, un pays, ne me reçoit pas ? Avance, va plus loin. Obéir à l’Esprit de Jésus et non au « monde » rend nomades quand le « monde » ne reçoit pas votre paix. Le disciple demeure et dure, là où sa paix est accueillie. C’est simple et fort. Si je m’énerve parce que le monde est monde, c’est que le monde est encore en moi. Obéis à l’Esprit, tu passeras en Macédoine et en bien d’autres lieux où te pousse l’Esprit, tu me connaîtras, tu connaîtras la joie.
Père Olivier de Framond ; image http://slideplayer.fr/slide/472662/1/images/12/2.+La+loi+de+l+Esprit+est+comparable+%C3%A0+la+loi+de+l+a%C3%A9rodynamique.jpg