« Tout pouvoir m’a été donné, au ciel et sur la terre ». Au ciel, oui, mais sur la terre, a-t-il vraiment tout pouvoir ? Il y a des jours, je ne sais pas voir. Les yeux de Dieu ne sont pas les nôtres. Mais si le seul pouvoir est créateur, là oui, tout pouvoir lui est donné. Il le reçoit et seule notre Origine est créatrice. Elle est Amour. Tout pouvoir qui ne se reçoit pas de la Source « dé-crée ». Le cadeau du Père, c’est son Fils bien-aimé, donné pour que nous retrouvions le goût et le chemin de l’Amour créateur. « De toutes les nations, faites des disciples » : avec elles, avec les mal-croyants que nous sommes, goûtons la joie de découvrir notre Origine. Découvrons le Nom de qui tout pouvoir est donné : le nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. C’est la joie des baptisés. Ils vivent comme tout le monde, mais leur joie est là, de ce « Nom », qui rayonne sans le voir, chaque jour, jusqu’à la fin du monde. Il n’y a que ça.
Moïse l’a pressenti, qui s’émerveille d’être là, et encore en vie devant Dieu, feu qui ne se consume pas, venu visiter et tirer en avant un peuple « au milieu des nations ». Le peuple traverse les épreuves et combats de la vie. « Dieu est Dieu, dans le ciel comme ici-bas sur la terre ». Les commandements sont venus comme la marque de cette visite insaisissable du Créateur. Le Fils bien-aimé offre, lui, un chemin, l’Esprit qui conduit les baptisés. Car l’Esprit « fait de nous des fils ». C’est fort. Aujourd’hui, Marie, Joséphine et Isaure font leur profession de foi. C’est une façon de dire oui à l’Esprit du Père qui anime le Fils. La confirmation viendra l’engager, pour être membre vivant d’un Corps conduit par cet Esprit qui parle au cœur. L’Esprit, comme le Père, personne ne l’a jamais vu. Il est en nous, à demander. Alors notre être peut dire « Abba ! » et entrer dans le mouvement créateur d’un Dieu Amour. Comme Marie, notre mère. L’Esprit nous conduit quand nous est donné de crier le Père, notre Origine, de qui tout pouvoir est donné, au ciel et sur la terre. Nous « pouvons » l’impossible, aimer, avec le Bien-Aimé, par Lui, et en Lui, comme le proclame la fin de la prière eucharistique. Trinité miséricordieuse, conduis - nous, au milieu des nations, au milieu des épreuves et des combats du monde. Tu nous ouvres aux « périphéries ». Tu nous donnes de les éprouver en nous, en moi., ces épreuves. Car Toi tu crois. « Seigneur, ton amour soit sur nous, comme notre espoir est en toi ! » (on peut le chanter)
Olivier de Framond, compagnon jésuite
Dt 4, 32-34.39-40 ; Ps 32(33), 4-5, 6.9, 18-19, 20.22, Ro 8, 14-17 ; Mt 28, 16-20