Petit écart par rapport à la liturgie ordinaire, c’est aussi aujourd’hui le « Saint Nom de Jésus ». C’est le pape Jean-Paul II qui l’a rétablie en 2002 comme fête titulaire de la Compagnie le 3 janvier. « Compagnie … de Jésus ». En fait c’est pas un petit truc, au moins pour elle, car c’est un rappel à une gratitude immense pour ce Nom qui a mis en route des compagnons, pour une plus grande gloire de Dieu. Du moins peut-on l’espérer et le demander !
3 janvier – C’est aussi le jour du « Saint Nom de Jésus »
Le nom, surtout dans la Bible mais aussi bien au-delà, c’est tout. C’est une descendance, un don et une mission, une vocation, une terre à faire fructifier, un fruit universel à promouvoir. Nous sommes baptisés « au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit », appelés à entrer dans les dispositions de cette Trinité sainte. Les lectures de ce jour, en Ben Sira, au psaume 8, en Philippiens 2 ou l’évangile de Luc, l’évoquent. Un nom au-dessus de tout nom. Un nom devant qui tout genou fléchit, au ciel, sur terre et aux enfers. Un nom qui provoque la louange : « Jésus, Christ, est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père ». On a l’impression qu’on sera toujours en deçà de la vérité. Le nom, on le reçoit. Personne ne peut se le donner. Jésus, « Dieu sauve », le reçoit de l’ange. Et c’est en grandissant au milieu de nous, en éprouvant nos joies et nos peines, nos cœurs divisés, nos guerres, nos abattements, mais aussi nos espérances, nos soifs, nos élans, que Jésus reçoit son Nom, Dieu-sauve. La fin de l’évangile est toute simple : l’Enfant reçoit son nom, après quoi il entre dans l’obéissance à la Loi, par le biais d’une mère et d’un père adoptif.
Dieu-sauve, ce Nom l’envoie habiter le cri du psalmiste qui invoque et supplie le nom du Seigneur. « Je louerai ton nom, tu m’as sauvé de la perdition », clame-t-il finalement. Jésus se laisse envoyer au milieu de nous, il s’abaisse plus bas que tout et se laissera relever, comme il a relevé les infirmes sur son chemin. Un chant évoque ce Nom : il enchante nos lèvres, il appelle nos frères, ton nom comme un cri vers le Père, qui défie l’Adversaire, un nom que les anges célèbrent, qui remplit terre et ciel … Nom de Jésus, le nom du Bien-Aimé, le nom du Premier-Né, loué sois-tu. Cœur de Jésus, brûlé de tant d’amour, meurtri par le péché, pitié pour nous !
Olivier de Framond, compagnon jésuite