Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


28 août - Le jardin de Dieu / Fête de Saint Augustin

Publié par Jardinier de Dieu sur 28 Août 2022, 16:07pm

Catégories : #Saints

« Le jardin du Seigneur, mes frères, ce jardin a toutes sortes de fleurs: non seulement les roses des martyrs, mais aussi les lis des vierges, le lierre des gens mariés, les violettes des veuves. Absolument aucune catégorie de gens, mes bien-aimés, ne doit désespérer de sa vocation: c’est pour tous que le Seigneur a souffert. C’est très véritablement qu’il est écrit de lui: « Il veut que tous les hommes soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité ».

Il faut donc comprendre comment, en dehors de l’effusion du sang et du risque de subir la souffrance, le chrétien doit suivre le Christ. L’Apôtre dit au sujet du Christ Seigneur: « Lui qui était dans la condition de Dieu, il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu. Quelle majesté! Mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur, devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement ». Quel abaissement!

Le Christ s’est abaissé: voilà, chrétien, ce qui est à ta disposition. Le Christ s’est fait obéissant. Alors pourquoi es-tu si orgueilleux? (…) Ensuite, après être allé jusqu’au bout de cet abaissement et avoir terrassé la mort, le Christ est monté au Ciel; suivons-le. Écoutons l’Apôtre qui nous dit: « Si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut; c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. »

Merci à Moinillon pour ce texte https://jacques172.com/2016/08/19/le-jardin-de-dieu/ & ( Saint Augustin, sermon 304, pour la fête du martyre saint Laurent)

Merci à l'auteur de cette photo

Le Christ dans les psaumes

Dès sa conversion, Augustin s’enthousiasma pour le chant des psaumes. « Comme je prenais feu pour toi à leur contact » (Confessions IX, 4, 8). Ces psaumes, il les prie et les commente intégralement, selon un principe qui vaut pour toute l’Écriture : « Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien, et l’Ancien dévoilé dans le Nouveau. » Le Christ est la clef secrète de leur compréhension.

Il faut rapporter le tout au Christ, si nous voulons saisir le véritable sens ; ne nous écartons point de la pierre angulaire, de peur que notre intelligence ne tombe en ruine ; qu’en lui se consolide tout ce qui est mobile et chancelant, qu’en lui s’affermisse tout ce qui est incertain. Quelque doute que fassent naître dans notre esprit les saintes Écritures, que l’homme ne s’éloigne pas du Christ, et s’il le découvre dans ses lectures, qu’il soit certain de les avoir comprises, et qu’il ne se persuade point qu’il les comprend, tant qu’il n’y rencontre pas le Christ, « qui est la fin de la loi pour justifier ceux qui croiront en lui » (Rm 10, 4) (in Ps 96, 2).

Que votre charité soit attentive. C’est un point des plus importants que nous ayons à étudier, non seulement pour comprendre notre psaume, mais pour en comprendre beaucoup d’autres, si vous vous attachez à cette règle. Quelquefois un psaume, et non seulement un psaume mais une prophétie quelconque, parle du Christ seulement comme chef, et quelquefois passe du chef au corps ou à l’Église, sans qu’il paraisse avoir changé de personne ; car la tête ne se sépare pas du corps, mais il en est parlé comme d’un seul homme… Vous le voyez donc, il y a des paroles [dans le psaume] qui se disent du chef, et d’autres qui se disent du corps. (in Ps 90 2, 1).

Dieu ne pouvait faire aux hommes un don plus excellent que de leur accorder pour chef son Verbe, par lequel il a créé toutes choses, et de les unir à lui comme ses membres, afin qu’il fût tout à la fois Fils de Dieu et fils de l’homme, un seul Dieu avec le Père, un seul homme avec les hommes ; afin qu’en adressant nos prières à Dieu, nous n’en séparions pas le Fils, et que le corps du Fils, offrant ses prières, ne soit point séparé de son chef. Ainsi notre Seigneur Jésus Christ, unique Sauveur de son corps mystique, prie pour nous, prie en nous, et reçoit nos prières. Il prie pour nous comme notre prêtre, il prie en nous comme notre chef, il reçoit nos prières comme notre Dieu. Reconnaissons donc, et que nous parlons en lui, et qu’il parle en nous. (in Ps 85, 1).

Discours sur les psaumes, Cerf, 2007.
http://www.assomption.org/fr/spiritualite/saint-augustin/les-plus-beaux-textes-de-saint-augustin/le-christ-dans-les-psaumes#sthash.k60TV5f4.dpuf ;
image http://www.richardlemay.com/PNS/FND/JPG/Ps032-008_Pensee_Semaine(G).jpg
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