Accorde-nous, Seigneur, de savoir commencer saintement, par une journée de jeûne, notre entraînement au combat spirituel : que nos privations nous rendent plus forts pour lutter contre l’esprit du mal.
La métaphore est sportive, c’est celle de l’entrainement, pour devenir plus fort. Il y a bien une mobilisation de notre volonté mais bien d’autres valences s’accrochent à cette première orientation pour reléguer toute manière volontariste qui tournerait court. Il s’agit de commencer par une démarche limitée : « une journée de jeûne »… de « savoir commencer saintement », et nous la demandons au Seigneur « accorde-nous »…
A vrai dire, l’ensemble de ces valences comptent. Ne faut-il pas réaliser que nos efforts qui, de fait, sont requis ne trouvent leur sens que dans l’ouverture aux autres enveloppes de la demande qui les portent. Toute force provient du rassemblement, de l’unification… Les privations peuvent nous rendre plus forts si elles sont vécues en relation avec le Seigneur, avec nos frères, dans un esprit de rassemblement.
C’est le sens de cette demande. Les privations ne produisent pas d’elles-mêmes leur fruit, elles doivent être vécues dans cet ensemble pour renforcer notre être dans son attachement au Seigneur. Ce qui donne de pouvoir être plus forts contre l’esprit du mal dans nos actes, dans nos manières d’être, dans ce qu’il y a aussi de dérégler dans le monde…
Alors, nous demandons cette unification de notre être, qui demande ce travail de maîtrise, qui s’inscrit dans la relation avec les autres … là est le vrai combat spirituel. « Pas sans Toi ! »
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
Accorde-nous, Seigneur, de savoir commencer saintement, par une journée de jeûne, notre entraînement au combat spirituel : que nos privations nous rendent plus forts pour lutter contre l’esprit du mal.
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