Jésus enseigne à partir de ce qu’il voit. Son trésor, son ressort, c’est vous, c’est nous, c’est les réalités qu’il éprouve. Il a le cœur au bord des yeux, sensible à ce que les uns et les autres laissent d’eux pour les autres. Que laisser à ces œuvres qui frappent à la porte de nos boîtes aux lettres maintenant ? Ce qui parle au Seigneur, c’est le geste où la personne met de ce qui compte pour elle, de ce dont elle a peu, de sa vie. Qu’est-ce que je donne de ce à quoi je tiens : de mon temps ? du bout de chocolat qu’un autre pourrait me piquer ? d’un regard ouvert ? Qu’est-ce que j’offre de mon indigence ? Dieu, lui, met dans le tronc ce qui lui manque le plus : l’attention des hommes, sa vie. Comme cette veuve. …
Nabucodonosor croit dominer et être riche, mais c’est le Seigneur qui lui livre son peuple élu. Ces rois, les Gafa (Google-Apple-Facebook-Amazon) et leurs paradis fiscaux, ils sont pauvres sans le voir, c’est le règne du don calculé de son superflu. Dieu a choisi la belle offrande : aimer, seulement aimer, donner sans compter. Il pourrait pester contre ces « horribles », non, il préfère s’émerveiller devant une pauvre veuve qui donne plus que tous. Il choisit la vie. Donne-moi seulement de t’aimer, Seigneur.
Père Olivier de Framond
