Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mt 5, 17-19 Enjeu de cette semaine, découvrir notre péché.

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 11 Mars 2021, 13:07pm

Catégories : #Homélies, #Evangile_réflexion, #evangiles_piste_reflexion

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,17-19.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »

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Au cœur du processus de conversion qui court sur les quarante jours du Carême, cette semaine nous propose de considérer notre manière de vivre nos existences, à la lumière de l'Evangile. Ainsi mardi, en contemplant l'attitude du serviteur à qui le Maître avait remis sa dette et qui de son côté se révélait incapable de faire grâce à son compagnon pour une dette infiniment moindre, était mise en avant l'importance de la gratitude dans nos vies. Agir sans reconnaissance est un grave péché qui nous coupe de la vie véritable, cette vie que je reçois que je donne et qui se transmet. 

Aujourd’hui, mercredi, le rappel par le Christ comme quoi il n'est pas venu abolir mais accomplir, nous rappelle que son identité la plus profonde de Fils le conduit à ne rien vouloir faire qu'il n'ait vu réaliser par le Père. Il est obéissant. Il répond mais il n'initie pas de lui-même. Notons bien que répondre ne coupe en rien sa merveilleuse créativité. 

Alors, à partir de cette attitude filiale du Christ,  nous pouvons nous demander si nos initiatives qui semblent nous distinguer, nous mettre en avant ne sont pas, en fait,  le signe d'un orgueil qui nous pousse à vouloir être le premier, exister dans notre paraître.

Pour marcher à la suite du Fils, porté par son Esprit, nous pouvons trouver un appui dans la remarque de Jérôme Nadal sur Saint Ignace. «Ignace suivait l'Esprit, il ne le précédait pas. Et de cette manière, il était conduit avec douceur, il ne savait où (...) Peu à peu, le chemin s'ouvrait devant lui, et il le suivait, sagement ignorant, son cœur livré avec simplicité au Christ»

Demandons au Seigneur son aide pour considérer nos actions : sont-elles réponses obéissantes à son appel ou recherche orgueilleuse de l'expression de notre être ?

Bonne avancée à chacun.

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

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