Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mt 25, 31-46 : Accueillir la promesse de vie faite à toute l’humanité, partageons !

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 3 Novembre 2023, 17:22pm

Catégories : #Homélies, #JLfabre, #Evangile_réflexion, #évangile commentaire, #evangiles_piste_reflexion

Mt 25, 31-46 
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
Alors les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’ Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : ‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
Alors ils répondront, eux aussi : ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’ Il leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

En ce jour de prière, nous sommes rassemblés… pour présenter à la miséricorde du Seigneur prioritairement ceux qui nous sont chers. Mais, ce mouvement d’offrande, il est aussi pour tous les autres humains, ceux de l’histoire qui nous a précédés, ceux qui vivent avec nous en ces jours sur la surface de la terre. Aussi, au commencement de la messe nous avons pris le temps d’échanger entre nous des gestes de solidarités et, là, maintenant, nous venons d’entendre cette page d’évangile qui dresse la scène du jugement dernier. Essayons d’entendre et de recevoir la promesse de vie qui nous est adressée en ces lignes.

Dans ce discours que Jésus adresse à ses disciples, il y a deux groupes de personnes, celles qui sont reçues par le Fils de l’homme « Venez, les bénis de mon Père » et celles qui sont réprouvés « Allez-vous-en loin de moi ». Ce qui est mis en avant pour ce rapprochement ou ce bannissement, c’est l’action envers les autres, en situation. « Chaque fois que vous l’avez fait » et « chaque fois que vous ne l’avez pas fait ». Et cette action, mise en œuvre ou non, elle est toujours orientée vers « l’un de ces plus petits ». Une action marquée donc par une gratuité sans perspective du retour d’un gain pour soi… Et cette action, au terme de l’histoire, se révèle avoir rebondi sur Jésus : « c’est à moi que vous l’avez fait » ou « c’est à moi que vous ne l’avez pas fait ».

Ce que nous dit Jésus par-là, c’est que ce qui compte c’est l’action posée par les personnes elles-mêmes, par nous dans la situation présente. La relation au Christ, le rapprochement ou le bannissement n’en sont que des conséquences. Ils sont révélation de ce qui se vivait dans le secret du cœur de chacun… ce qui compte, c’est l’attitude que nous avons envers l’autre. Ce qui compte, c’est la manière que nous avons de recevoir au quotidien la promesse de la vie que nous fait le Père des cieux. Et, pour cela, c’est simple, c’est d’écouter son cœur, c’est de se reconnaître comme « bénis du Père, pour recevoir en héritage le Royaume préparé depuis la fondation du monde ». C’est prendre conscience que la vie est à tout le monde, que la vie c’est quelque chose que nous recevons, c’est la vie que les autres reçoivent également et que chacun de nous nous avons à aider cette vie, là où nous sommes, en nous-même ou chez les autres, et qu’alors cette vie nous aidera nous-même en tout.

Alors comment faire ? Peut être simplement imiter les petits enfants si capables d’entrer en relation avec l’autre humain, voir l’animal, si capables de partager avec eux tout ce qui se présente à eux. Les petits enfants perçoivent qu’ils sont bénéficiaires de la vie qui est donnée à tous et ils sont capables de la partager et par là de la multiplier. Nous aussi, il nous est offert de vivre ainsi, de cette manière. Et avec l’âge qui avance bien souvent nous éprouvons de nouveau la joie de pouvoir partager la vie comme lorsque nous étions enfants. Réjouissons-nous, accueillons la promesse de vie adressée par le Père à chacun de ses enfants, entrons dans le royaume préparé pour nous tous depuis la fondation du monde par le Père qui nous aime ! Jésus son Fils ne cesse de nous en montrer le chemin ! amen !

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

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