Mt 15, 21-28 : Savoir demander quelque chose, c’est surtout savoir demander à quelqu’un - Mercredi, 18ème semaine du Temps ordinaire

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 7 Août 2024, 11:16am

Catégories : #JLfabre, #Homélies, #Evangile St Matthieu

Matthieu 15, 21-28 :

21 Partant de là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon.

22 Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »

23 Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! »

24 Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. »

25 Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! »

26 Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »

27 Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »

28 Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.

********************

Demander quelque chose mais surtout à quelqu’un

La parole de Dieu nous rejoint là où nous sommes. Elle vient éclairer notre situation et elle est aussi éclairée par notre situation. Elle est surtout le lieu à travers lequel je puis être en relation avec Dieu de personne à personne. Il se trouve dans sa Parole et ma quête de la Parole me donne le pouvoir de Le rencontrer, de m’adresser à Lui, de L’entendre… Mais pour que tout cela s’opère, encore faut-il que je le Lui demande.

Et, dans ce passage de la Cananéenne, ce qui peut nous toucher : c’est la capacité qu’a cette femme de formuler sa demande et ensuite de trouver que sa demande soit entendue, reçue. Alors en plus de sa capacité relationnelle de savoir jouer sur les miettes évoquées par Jésus en lui répondant « les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » il faut noter une chose : c’est que surtout elle n’a de cesse de s’adresser au Seigneur.

Sa demande n’est pas vaine non pas qu’elle serait sans objet : sa fille a un besoin pressant d’aide mais parce qu’elle sait à qui elle demande depuis le début. D’ailleurs, les disciples ne s’y trompent pas puisqu’inconsciemment ils la conduisent à Jésus tant est forte sa volonté de demander au « Seigneur fils de David ». Lui non plus ne résistera pas parce que cette femme s’adresse à lui.

Alors nous aussi pour vraiment demander osons nous adresser au Seigneur comme à quelqu’un ! Pensons à toutes ces personnes qui se retrouvent dans le besoins sans savoir à qui demander, en face d’un mur administratif. Notre Dieu, lui, est un être à l’écoute. Demandons-lui vraiment, adressons-nous à lui de tout notre cœur. Il répondra.

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

2ème partie : Le rôle de la littérature dans la formation - Pape François

3ème partie (fin) : Le rôle de la littérature dans la formation - Pape François - 3e partie