Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mc 3, 1-6 Jésus entre déjà dans sa passion, il y entre librement.

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 19 Janvier 2021, 21:56pm

Catégories : #Evangile_réflexion, #Evangile dimanche année B

Mc 3, 1-6 :  En ce temps-là, Jésus entra de nouveau dans une synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée. On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser. Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. » Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? De sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient. Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale.

Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.

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Merci à l'auteur de cette image

« Entra de nouveau » Jésus s’est lancé dans l’annonce effective de la Bonne Nouvelle. Certains sont devenus ses disciples et le suivent. Il cherche à mettre en mouvement tous les autres juifs. Cela se traduit par des refus, des oppositions, des critiques, des fins de non-recevoir, des tentatives de division entre lui et ses disciples. A chaque fois, il tente de rebondir, de proposer un nouveau chemin. C’est bien ce dont est gros ce « entra de nouveau », riche d’une fatigue potentielle de sa part. Mais Jésus continue le jeu.

 « Promenant sur eux un regard de colère » Et là, dans cette synagogue, il se retrouve devant un piège pour pouvoir le condamner. Il est tombé dans un guet-apens. Dans ce contexte, Jésus pose clairement la question du choix entre la vie et la mort, sauver une vie, la restaurer ou au contraire se servir d’un artifice fallacieux pour en condamner une autre ? Il butte alors sur un silence renfermé. Certainement qu’il éprouve un découragement. Le cœur de l’autre est fermé irrémédiablement. La colère, qu’il maîtrise, le maintient capable d’action, sinon il s’effondrerait devant une telle hostilité qui le nie.

« Étends la main » Voilà, par cette parole, Jésus signe son arrêt de mort. Il maintient sa fidélité à la mission ainsi qu’à la relation au Père. Il est et sera serviteur de la vie, jusqu’au bout. Même si son cercle d’influence diminue, même si tout ce qu’il entreprend va à sa ruine. Il se maintient dans la fidélité au Père. Il entrevoit le sens profond de sa mission. Aller jusqu’au bout de sa fidélité au Père dans un environnement humain qui sera de plus en plus hostile et qui le conduira à l’échec de sa mission, respecter sa propre liberté. Ainsi, dans la perte totale et la parfaite fidélité, il apporte au Père la réponse d’amour de toute humanité. Et désormais, il marche vers sa Passion.

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

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