La Conversion de Saint Paul ; En chacun de nous, deux voies se cherchent…
Marc 16, 15-18
En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ;
ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »
Affirmer « Je crois en Dieu » nous pousse, alors, à partir, à sortir continuellement de nous-mêmes, précisément comme Abraham, pour apporter dans la réalité quotidienne dans laquelle nous vivons la certitude qui nous vient de la foi : la certitude de la présence de Dieu dans l’histoire, aujourd’hui encore ; une présence qui donne vie et salut, et nous ouvre à un avenir avec lui par une plénitude de vie qui ne connaîtra plus jamais de couchant… (Benoît XVI Catéchèse du 23 janvier 2013)
Paul en a été un des premiers hérauts. Une nouvelle situation inédite pour quiconque, celle du temps de la résurrection de Notre Seigneur Jésus Christ qui s’est inauguré et se poursuit… Une situation sur laquelle nous n’avons pas prise parce qu’elle dépasse tout ce dont nous avons la maîtrise et qui est pourtant notre situation véritable. Oui, Notre Seigneur, le Seigneur de tout l’univers, est ressuscité. Il est son Roi véritable. « A l’ombre de la Croix, s’ébauche son Règne »… Et, il est agissant en notre monde… Les mots des premiers témoins de la toujours nouvelle foi nous guident sur notre chemin actuel pour l’accueillir, nous entrons dans ce chemin pour tous par la foi, la foi seulement.
« A toute la création ». Cette situation s’offre à tous, dans le monde entier, dans l’histoire entière, quel que soit le lieu ou le moment. Cette situation englobe, dépasse tous les autres facteurs qui qualifient nos propres situations. Elle est l’englobant global de l’existence de tous. Et cette situation se révèle comme bonne nouvelle, parce qu’elle porte, en elle, la possibilité d’une véritable évolution de notre situation personnelle, comme la situation de toutes les autres personnes. Elle est, en même temps, une invitation à vivre autrement. Elle est invitation à entrer dans la foi, portée par des paroles humaines, celle des témoins.
« Celui qui refusera » Dès lors, l’alternative est simple : l’accueillir et entrer dans la nouveauté de la situation, le signifier [par le baptême], et vivre de ce lieu, ici et maintenant, ou refuser et, simplement, demeurer dans la situation ancienne, la posture ancienne, pour se perdre avec elle. L’entrée donne d’appartenir à un nouveau corps, d’être porté, maintenu autrement, par le corps du Christ Ressuscité. Une nouvelle vie s’offre, s’éprouve… Sinon, nous demeurons dans notre ancienne configuration, qui nous conduit à la condamnation, qui n’est que la poursuite de la situation dans laquelle nous sommes déjà pris. L’évangéliste caractérise cette nouvelle vie, comme nouveau langage…
« Langage nouveau » Il s’agit de devenir, dans ce nouvel environnement, entouré, porté par l’enveloppe du Christ Ressuscité, enveloppe qui a traversé la mort, enveloppe qui nous donne de la traverser nous aussi… La parole est donc nouvelle, puisqu’elle conduit à un ailleurs véritable. Le bien de la vie se manifeste et l’emporte sur le mal quel qu’il soit. La bonne nouvelle se transmet à travers cela. Nous traversons tout. Nous perdons tout mais nous débouchons sur la vie en plénitude. Ce chemin qui s’est ouvert pour moi, s’ouvre aussi pour d’autres… Acceptons de devenir pleinement, croyons, donnons passage, comme Paul… Quittons la peur qui nous retient. Allons vers les cieux nouveaux et la nouvelle terre…
http://img.over-blog.com/308x425/0/42/93/06/maternite.jpg