Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mc 10, 1-12 Est-il permis … de choisir la Vie ?

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 25 Mai 2018, 10:22am

Catégories : #2017_framond


Le vendredi de la 7e semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,1-12.

En ce temps-là, Jésus arriva dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblent près de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait.
Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »

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Une question vient : « est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? ». La réponse arrive : « au commencement, Dieu les fit homme et femme ». Le seul interdit que Dieu a mis est de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, mais de tout le reste « vous pouvez en manger ». Une seule chose compte : demeurer enfant de Dieu, créé par Lui, et pour Lui, goûter la vie, avec Lui, qui est perdu si je me fais Dieu. Un attachement à la règle empêche de choisir la Vie. Un divorce peut venir de là quand je mets la règle avant l’Amour, avant la relation. Fut-ce une bonne règle, pour être un « bon chrétien », l’autre n’existe pas, je ne l’accueille pas. Parfois en week-ends de couples, j’entends « mais quel est le discours officiel de l’Eglise ? ». Sur le mariage, sur le divorce, sur les fiançailles, sur la contraception, etc. Comme si c’était plus important que d’aimer. Mettre en premier la relation, l’altérité, l’Evangile, cela fait peur. Un week-end avec des séparés-divorcés m’a révélé qu’un divorce est souvent une conversion de fond qui ne s’est pas faite, qui aurait fait exister et l’autre et moi-même. Le Christ vient à ces couples comme à chacune de ses brebis pour l’aider à repartir et à choisir la vie. « Va. Et désormais ne pèche plus. Deviens ce que tu es : la ressemblance de Dieu ». L’Eglise elle-même, moi, vous, nous pouvons passer à côté de cette conversion de fond. La parole alors se tait, comme pour les pharisiens. Seuls les disciples entendront, après, la Parole, celle qui invite à un nouveau commencement, une relation vivante, avec soi, avec l’autre, avec Dieu.

 

Prendre le risque de s'ouvrir, d'accueillir et de se laisser transformer par l'altérité... VIVRE

Olivier de Framond, compagnon jésuite

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