Le rôle de la littérature dans la formation - Pape François - 1ère partie
(2e partie : suite de 1ère partie)
Quelques notes pour capter la richesse de cette directive du Pape François qu’il a rédigée pour que les séminaristes mais également quiconque qui veut la recevoir pour lui-même. Pour s’approprient cette manière de considérer la littérature comme moyen par excellence de devenir plus humain, plus à même de se comprendre intérieurement, de comprendre l’autre, de sortir d’un jugement préétabli, j’ai juste parcouru le texte original en prenant les apparitions le mot « littérature » et j’ai retenu les passages, à mon sens, significatifs. Bonne lecture, bonne appropriation à chacun. Le texte entier est sur le site du Vatican. Chaque citation peut donner lieu à une méditation pour elle-même, pour ce qu’elle peut renvoyer dans la vie du lecteur.
Un constat pour aujourd’hui : « l’attention à la littérature ne trouve pas actuellement une place adéquate » À quelques exceptions près, la littérature n’est pas considérée comme essentielle. Je voudrais affirmer que cette approche n’est pas bonne. Elle est à l’origine d’une forme grave d’appauvrissement intellectuel et spirituel des futurs prêtres qui sont ainsi privés d’un accès privilégié, par la littérature, au cœur de la culture humaine et plus précisément au cœur de l’être humain.
Les livres font grandir leurs lecteurs
«La littérature [...] jaillit de la personne dans ce qu’elle a de plus irréductible, dans son mystère [...]. Elle est la vie qui prend conscience d’elle-même lorsqu’elle atteint la plénitude de l’expression, en faisant appel à toutes les ressources du langage ». La littérature a donc à voir, d’une manière ou d’une autre, avec ce que chacun désire de la vie, puisqu’elle entre en relation intime avec son existence concrète, avec ses tensions essentielles, ses désirs et ses significations.
Une expérience forte d’enseignant que le Pape comme jeune jésuite a vécu. Il a relégué l’étude de l’œuvre du programme pour la maison, mais les élèves ont étudié ce qu’ils désiraient durant les cours. Ils ont ainsi évolué et ont lu davantage, en effet « au fur et à mesure qu’ils lisaient les choses qui les attiraient sur le moment, ils acquéraient un goût plus général pour la littérature, pour la poésie, et passaient ensuite à d’autres auteurs »
De plus, pour un croyant qui veut sincèrement entrer en dialogue avec la culture de son temps, ou simplement avec la vie des personnes concrètes, la littérature devient indispensable. Le Concile Vatican II affirme que « la littérature et les arts [...] s’efforcent d’exprimer la nature propre de l’homme » et « de mettre en lumière les misères et les joies, les besoins et les énergies ». En vérité, la littérature s’inspire de la quotidienneté de la vie, de ses passions et de la réalité des événements tels que « l’action, le travail, l’amour, la mort et toutes les pauvres choses qui remplissent la vie » ...
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