Donner un verre d’eau, c’est une bonne action. Le donner au nom de Jésus Christ, c’est une réponse d’amour. C’est peut-être la différence entre un militantisme et une vie d’enfant de Dieu. Les deux ne sont pas contradictoires. Simplement une B.A. ou une action, même généreuse, peut être un « scandale » pour le prochain, si elle le juge, quand c’est « mon action à moi » de personne qui se regarde au lieu de vivre pour les autres, au nom de Celui qui nous recrée.
Le « scandale », c’est ce petit obstacle qui peut me faire trébucher si je ne le vois pas. Jésus le remarque dans l’attention aux « petits qui croient en lui ». C’est que ce scandale-là vient en étant tourné vers soi, au lieu de regarder vers ces « petits qui sont ses frères » et d’agir pour un seul de ceux-ci. La main, le pied, l’œil objets de « scandale », ne le sont que par rapport au prochain qui cherche à avancer dans la vie. Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, dit Paul. Nous vivons pour qui l’espère, ces « tout-petits ». C’est sans doute cela, avoir du sel en soi-même, condition pour agir au nom de Jésus-Christ. Celui qui « amasse » pour lui-même condamne le juste et le frustre de son salaire, dit Jacques. Comment tout mon être, la main, le pied, l’œil, sont ordonnés à l’attention du Christ pour les enfants du Père ? Seigneur, apprends-moi ton Regard.
Olivier de Framond, compagnon jésuite
Jc 5, 1-6 ; Ps 48(49), 14-15ab, 15de-16, 17-18, 19-20 ; Mc 9, 41-50