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Au temps pascal le Ressuscité « apparaît ». Depuis quelques jours il nous est suggéré de contempler ses apparitions dans le temps … avant Pâques. Comme dans un film où parfois il y a des séquences en flash-back. C’est en effet comme si ce temps faisait repenser à ce moment du dernier repas. Pâques, c’est vraiment l’Ami qui revisite ses amis, pour les porter, les relancer, les consoler dans l’ordinaire qui les attend. Entre eux ils se sont rappellé ce soir où l’Ami leur a lavé les pieds. Et il nous – je nous imagine participants de la Cène – disait : « heureux êtes-vous si vous le faites ». Si vous faites quoi ? Si vous recevez celles et ceux à qui vous êtes envoyés comme des « maîtres » que vous servez, à qui vous devez votre embauche, votre mise en route, le sens de votre vie. Déjà le vivre entre nous ; pour le vivre alors ici et là, avec les autres, que le Seigneur nous donne. Devenir serviteur, c’est le fruit du don de Dieu. C’est vraiment un fruit ; il a le goût de l’amour, du pardon. Il a le goût du Consolateur, l’Ami de Pâques. Et le voilà qui leur donne de croire en lui, « JE SUIS » ! En lui ils reconnaissent Celui qui accomplit les Écritures !
C’est un peu cela que Paul et ses compagnons de route « relisent » ouvertement devant les Juifs et craignants-Dieu à la synagogue d’Antioche de Pisidie où l’Esprit les a conduits. La Samaritaine était devenue eau vive pour ses villageois qu’elle fuyait. Paul et la troupe sont devenus eau vive pour les « périphéries », d’étapes en étapes. Heureux sont-ils, car ils ont reçu en eux le Serviteur, le Don de Dieu, pour le devenir, envoyés par Lui.
Olivier de Framond, compagnon jésuite
Ac 13, 13-24 ; Ps 88(89), 2-3, 21-22, 25.27 ; Jn 13, 16-20