Curieusement, il semble que pour bien voir il faut avoir une bonne ouïe. La parabole commence avec la lampe et se termine avec l'écoute. La bonne écoute, c'est celle qui trouve la relation juste à la réalité qui vient. En fait, c'est l'oreille du cœur de Dieu, voilà la bonne mesure. Elle me fera entendre et recevoir ce qui est bon et ce qui est rude. Alors je reconnaitrai ce qui éclaire et fait avancer. Et je l'exprimerai, je l'annoncerai. Mettre la lampe sur le lampadaire, c'est sans doute cela : reconnaître et annoncer la lumière.
Hier soir, avec quelques professionnels chrétiens, nous nous demandions ce que pouvait signifier une "vision missionnaire". Et bien nous y sommes, il me semble. La lettre aux Hébreux ajoute peut-être un piment complémentaire : un chrétien est quelqu'un qu'un échec ou un horizon de son désir bouché n'arrête pas. Je reconnais que je ne suis pas chrétien 24 heures sur 24 ! Mais notre naissance est devant.
Olivier de Framond, compagnon jésuite
He 10, 19-25 ; Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6 ; Mc 4, 21-25
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