Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Jn 11, 45-57 : Entrer librement dans sa passion - Samedi, 5ème Semaine de Carême, 12 avril 2025

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 10 Avril 2025, 19:29pm

Catégories : #Homélies, #JLfabre, #Carême, #Evangiles comm piste

Jean 11, 45-57 : 
En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. » Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » Ce qu’il disait-là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer. C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples. Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque. Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! » Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était, devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter.
Merci à l'auteur de cette image
Couverture du livre Il entra librement dans sa passion de Laurence Bernot, Claude Gourdin (Auteur)
 
Formellement, nous sommes à la fin du Carême. Demain, c'est l'entrée dans la semaine sainte avec le dimanche de la Passion et des Rameaux. Nous continuons à tirer le fil de ce que pointe l'Eglise pour le chrétien dans son cheminement spirituel. Cette phrase peut nous retenir «Il ne viendra sûrement pas à la fête !». Elle signe la liberté du Seigneur.
 
Jésus sait ce qui va lui arriver. Connaître la situation où je vais et y aller, c'est être libre même si celle-ci s'imposera à vous. Beaucoup du sens de la Passion se signifie là. Dès lors qu’il est libre, ce qu’il va faire, subir peut prendre un sens par l’offrande de lui-même qu’il pose avant. Ainsi, il peut mourir pour la Nation et pour tous les enfants dispersés de Dieu qu’il va rassembler. Jésus entre librement dans sa passion, son esquive dans la retraite à Ephraïm, son entrée triomphale avec les Rameaux l’attestent. Prenons conscience du poids d’humanité qu’elles portent.
 
Jésus nous ouvre un chemin nouveau. L’homme est toujours plus que sa situation. Par le don qu’il fait de lui-même, l’être humain change les relations avec le mystère du Père avec ses frères et ses sœurs en humanité. Sachons que lorsque nous assumons une situation délicate en y consentant, bien plus que le résultat direct s’atteste. Ce qui construit le Royaume : ce sont les mouvements de nos libertés qui vont jusqu’au bout. Et pour cela s’offrent d’abord.
 
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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