Pour la première fois les disciples sont envoyés en mission. Comme Jésus après son baptême au Jourdain, où il parcourait la Galilée en appelant à changer d'esprit, se convertir. C'est ce qui le fait sortir, pour une bonne nouvelle. Il faut se convertir, c'est accueillir le règne de Dieu en nous. Ainsi ils ne sont pas du "monde" mais Jésus ne les retire pas du monde, au contraire. En gros, ils ont arrêté leur métier de pêcheurs, de collecteur d'impôts, etc., pour une autre occupation : appeler à se convertir, à reconnaître la lumière qui fait vivre, en moi, en nous, Dieu à l'œuvre intérieurement.
Les esprits impurs constituent ce qui en moi résiste et ne veut pas entendre parler de conversion car la ténèbre préfère rester dans son trou, loin du jour. Elle renifle Dieu à des kilomètres et ne peut pas le sentir ! Changer d'esprit lui est une chose insupportable. Jésus donne aux disciples autorité sur les esprits impurs. Qu'ils ne se laissent pas arrêter par eux, mais qu'ils aident la personne à émerger du brouillard de tels esprits jusqu'à aimer et choisir un chemin de conversion.
Alors venir avec comme seule bagage la confiance, il n'y a que cela. Car tout est don de Dieu. Le pain, c'est ce que leurs hôtes leur donneront. Le sac à dos, pareil, pas besoin car tout ce dont ils se serviront leur sera donné par celles et ceux qu'ils croisent. Pas de monnaie, pareil, pas besoin, d'autres leur payeront le journal, le grignotage, le nécessaire. Un bâton ! Un bâton pour quoi ? C'est la crosse des futurs évêques, en plus modeste peut-être ! Un bâton de berger, qui vient leur rappeler leur mission : conduire les brebis, les mener au pâturage, en prendre soin, autour du seul Pasteur qui passe et que les brebis reconnaîtront un jour. Jésus ne leur dit pas "pas de mitres" ! Car elles n'existaient pas encore à leur époque ! Il fallait se convertir...
Olivier de Framond
Hé 12, 18-19.21-24 ; Ps 47(48), 2-3a, 3b- 4, 9, 10-11 ; Mc 6, 7-13
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