Jeudi (12ème semaine du temps ordinaire)
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,21-29.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ce jour-là, beaucoup me diront : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? '
Alors je leur déclarerai : 'Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal ! '
Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Jésus acheva ainsi son discours. Les foules étaient frappées par son enseignement,
car il les instruisait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
L'Evangile d'aujourd'hui présente la conclusion du «Discours sur la montagne» où le Seigneur Jésus, à travers la parabole des deux maisons construites l’une sur le roc et l’autre sur le sable, invite les disciples à écouter ses paroles et à les mettre en pratique (cf. Mt 7, 24). De cette manière, Il place le disciple et son chemin de foi dans l'horizon de l'Alliance, constituée par la relation que Dieu noue avec l'homme, à travers le don de sa Parole, en entrant en communication avec nous. Le Concile Vatican II affirme: «Le Dieu invisible s'adresse aux hommes en son surabondant amour comme à des amis, il s'entretient avec eux pour les inviter et les admettre à partager sa propre vie» (Const. dogm. sur la Révélation divine Dei Verbum, n. 2). «Dans cette perspective, chaque homme apparaît comme le destinataire de la Parole, interpellé et appelé à entrer dans ce dialogue d'amour par une réponse libre» (Exhort. ap. post-syn. Verbum Domini, n. 22). Jésus est la Parole vivante de Dieu. Quand il enseignait, la foule reconnaissait dans ses paroles la même autorité divine, sentait la proximité du Seigneur, son amour miséricordieux, et rendait gloire à Dieu. A chaque époque et en tout lieu, celui qui a la grâce de connaître Jésus, spécialement à travers la lecture du saint Evangile, en reste fasciné, reconnaissant que dans sa prédication, dans ses gestes, dans sa Personne, Il nous révèle le vrai visage de Dieu, et nous révèle en même temps à nous- mêmes, nous fait sentir la joie d'être enfants du Père qui est aux cieux, nous indiquant la base solide sur laquelle édifier notre vie.
Mais souvent, l'homme ne construit pas son agir, son existence sur cette identité et préfère les sables des idéologies, du pouvoir, du succès et de l'argent, pensant y trouver la stabilité et la réponse à l'irrépressible demande de bonheur et de plénitude qu'il porte dans son âme. Et nous, sur quoi voulons-nous construire notre vie? Qui peut vraiment répondre à l'inquiétude de notre cœur? Le Christ est le roc de notre vie! Il est la Parole éternelle et définitive qui ne fait craindre aucune sorte d'adversité, aucune difficulté, aucun désagrément (cf. Verbum Domini, n. 10). Puisse la Parole de Dieu imprégner toute notre vie, notre pensée et notre action, comme le proclame la première lecture de la Liturgie du jour traitée par le Livre du Deutéronome: «Ces paroles que je vous dis, mettez-les dans votre cœur et dans votre âme, attachez-les à votre main comme un signe, à votre front comme un bandeau» (11, 18). Chers frères, je vous exhorte à consacrer du temps, chaque jour, à la Parole de Dieu, à vous en nourrir, à la méditer continuellement. C'est aussi une aide précieuse pour se mettre à l'abri d'un activisme superficiel qui peut momentanément satisfaire l'orgueil mais qui, finalement, laisse vides et insatisfaits.
Invoquons l'aide de
la Vierge Marie dont l'existence a été marquée par la fidélité à la Parole de Dieu. Nous la contemplons dans l'Annonciation, au pied de la Croix et, maintenant, comme celle qui prend part à la
gloire du Christ ressuscité. Comme Elle, nous voulons renouveler notre «oui» et confier avec confiance notre chemin à Dieu.
Benoît XVI, Angélus du 06 mars 2011
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/angelus/2011/documents/hf_ben-xvi_ang_20110306_fr.html
photo http://www.fond-ecran-image.com/galerie-membre/mer/mer-ciel-sable-rocher.jpg