Samedi, 2ème semaine du temps de Carême (les lectures)
Nous sommes à ce moment du carême où l’Eglise nous aide à considérer notre péché, ce qui nous éloigne de l’amour de Dieu, des autres et de nous-mêmes. Pour cela, elle fait appel à la pédagogie du Seigneur, les paraboles qui sont là pour aider chacun à travers l’histoire racontée à découvrir ses propres manques, ses limites, ses refus... Les paraboles se succèdent donc. Depuis jeudi dans la liturgie de la messe, nous avons entendu la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare, puis celle des vignerons homicides et aujourd’hui c’est celle de l’enfant prodigue.
Au prime abord, cette parabole nous montre l’incompréhension du grand frère face aux comportements du père. Nous nous retrouvons facilement dans le raisonnement de celui-là. Nous réclamons justice selon nos pensées, selon nos points de vue. Et souvent il ne nous est pas facile d’adhérer à l’amour sans limite du Père. Pourquoi ?
Premièrement, hélas ! Nous sommes des « juges. » : « Qu'as-tu à regarder la paille qui est dans l'œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ! »( (Lc 6:4)
Deuxièmement, l’image sociale du père n'est plus positive, n’est plus porteuse. La nature de l’être humain est toujours pareille depuis que nous avons du quitter le jardin d’Eden. Mais, la société évolue, la mentalité, les mœurs changent, les gens osent dévoiler le mal sournois qui ronge les relations interpersonnelles (pédophilie), et aussi familiales entre les parents et les enfants (abus sexuel, inceste …). En plus, les moyens de communication sont performants et parfois l’information se diffuse trop rapide et incontrôlable. Du coup, il n’est pas facile de parler simplement de l’amour du Père. L'image d'un père idéal est déformée voire inexistante.
Aussi lire les écritures saintes, baigner en elles est nécessaire et important pour vivre de notre foi chrétienne. Elles font antidote. Car à travers des siècles et des siècles avant Jésus Christ, il y a eu des gens qui ont parlé de Dieu. Avec leurs mots, ils ont cherché à exprimer comment était Dieu à travers la manière dont il se manifestait à eux. Le prophète Esaïe a dit ceci pour parler de Dieu : « Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles ? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t'oublierai pas. »(Is 49:15). Et Jérémie : "Avant même de te former au ventre maternel, je t'ai connu" (Jr 1, 5a), Et Miché dans la 1ère lecture nous révèle la bonté de Dieu : « Tu enlèves le péché, tu pardonnes sa révolte au reste de ton peuple, tu ne t'obstines pas dans ta colère, mais tu prends plaisir à faire grâce. » (Mi 7, 18) et ce n’est pas fini, car : « De nouveau tu nous montres ta tendresse, tu triomphes de nos péchés, tu jettes toutes nos fautes au fond de la mer ! »(Mi 7, 19). Oh ! Quelle tendresse de Dieu ! Quel amour de Dieu !
Et cet amour immense est repris par le dire du père dans la parabole de l’enfant prodigue. « Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons. Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. »(Lc 15, 22-23). La joie d'un père qui retrouve son enfant perdu. Pour répondre aux reproches du fils aîné, le Père a vraiment une parole très douce : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. »(Lc 15, 31)
Le problème de ces deux fils est fréquent dans nos familles, dans notre société. Nous sommes tantôt le grand frère, tantôt le petit.
Seigneur Jésus, tu utilises les paraboles pour nous enseigner.
Tout ce qui est à toi, est aussi à nous.
Ton Père est aussi le nôtre.
Et toi, Dieu le Père du ciel, tu nous connais bien,
Aïe pitié de nous !
Pardonne-nous tous nos péchés !
Montre-nous nos erreurs !
Donne-nous la grâce pour pouvoir nous pardonner mutuellement,
pour découvrir ton amour agissant !
Aide-nous à comprendre vraiment ce qu’est la vérité, ce qu’est la justice et l’amour !
Pour que nous criions vers toi : Père, viens à notre secours !
et que nous sachions nous jeter dans tes bras afin de recevoir ton pardon !
Que nous devenions des êtres nouveaux !
Que ta miséricorde nous saisisse !
Amen
Jardinier de Dieu
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JESUS CHASSE LES MARCHANDS du TEMPLE