2ème lecture du 24ème dimanche du temps ordinaire B
Par la parole de l’Apôtre Jacques, nous recevons aujourd’hui une question qui concerne profondément chacun dans sa manière d’être… le lien entre la foi et l’action. En quoi consiste la vraie foi, telle est même la question que pose Jacques. Il l’aborde d’une manière polémique et avec un exemple criant, il s’agit d’aider ou non un frère… Il va jusqu’à affirmer : « celui qui n’agit pas, sa foi est bel et bien morte ».
Il est bon de recevoir cette charge, et de la laisser travailler en chacun de nous. Elle questionne chacun, au creux de sa liberté… A vrai dire, la question de Jacques pose la question de quelle place j’accorde en moi, en mon humanité, au faire… Et je dois, au-delà de la grande variété des tempéraments, mesurer combien l’action est nécessaire à mon développement, dans tous les secteurs de mon existence, et donc pour la croissance de ma foi également. L’action est l’oxygène du déploiement de mon être.
Rendre plus active ma foi, c’est bien la faire croître. Il n’y a pas de croissance, sans mise en exercice, sans en fait, me quitter pour aller vers l’autre… Que l’autre soit mon Dieu, que l’autre soit mon frère… Nous avons chacun de nous à découvrir le va et vient nécessaire entre prière et action, l’action prise comme aide de mon prochain. En vivant, dans la durée, ce va-et-vient, ma vie devient de plus en plus relationnelle, spirituelle… J’entre de plus en plus en relation… Dieu, Notre Dieu, n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants…
Donne moi Seigneur de savoir me quitter pour aller à Toi aussi bien dans la prière, que dans la rencontre de mon frère, donne moi de croire qu’à travers cela, tu me sollicites, m’appelles, me fais grandir, m’ouvre à la Vie promise… Ma prière sera d’autant plus vigoureuse qu’elle prendra appui sur mon action pour les autres, mon action pour les autres sera d’autant plus donnée qu’elle sera habitée par la prière. L’un ne va pas sans l’autre, l’un féconde l’autre et l’ensemble me donne de Te découvrir, Toi tel que Tu es…
père Jean-Luc fabre
Jc 2, 14-18 Ne nous payons pas de mots, la suite du Christ demande que nous agissons…
Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ;
si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ?
Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte.
En revanche, on va dire : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi qui n'agit pas ; moi, c'est par mes actes que je te montrerai ma foi. »
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