2ème lecture de la messe du 11e dimanche du temps ordinaire, B
Il nous arrive parfois, dans notre vie, de voir disparaître ce qui nous contraignait... mais alors nous faisons l’expérience qu’une contrainte d’une autre nature demeure, contrainte que nous devons intégrer pour aller vers là où nous aspirions. Un peu comme le deuxième oiseau qui, libéré de la cage, ne peut voler qu’en acceptant la contrainte de l’air, heureuse contrainte qui lui permet de voler...
N’est-ce pas ainsi qu’il nous faut entendre l’aspiration de Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens : être « en exil de son corps » pour ne plus être « en exil loin du Seigneur ». Le corps représente cette multitude d’obligations, de nécessités, de relations qui constituent l’épaisseur de notre vie, la rendent obscure à elle-même. Elles l’empêchent mais elles l’autorisent bien plus, Paul le reconnaît... Aller vers le Seigneur loin de toutes les tribulations lui apparaît comme un rêve. Demeure ce qui compte pour Paul « plaire au Seigneur » quelque soit la situation. Ceci le dispose à accepter vraiment la condition de son agir [ agir qui devra être jugé] : « être dans son corps ».
Père Jean-Luc Fabre
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5,6-10.
Frères, nous gardons toujours confiance, tout en sachant que nous demeurons loin loin du Seigneur tant que nous demeurons dans ce corps ; en effet, nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision. Oui, nous avons confiance, et nous voudrions plutôt quitter la demeure de ce corps pour demeurer près du Seigneur. Mais de toute manière, que nous demeurions dans ce corps ou en dehors, notre ambition, c'est de plaire au Seigneur. Car il nous faudra tous apparaître à découvert devant le tribunal du Christ, pour que chacun soit rétribué selon ce qu'il a fait, soit en bien soit en mal, pendant qu'il était dans son corps.
- Parole du Seigneur -
photo http://www.retour-a-krishna.com/article-rom-houben-echapper-a-la-prison-du-corps-41026404.html