L’arbre se reconnaît à ses fruits. L’Ukraine redit douloureusement la Parole de Dieu. On voit mûrir les fruits de « l’esprit du monde ». L’esprit du monde n’a qu’une intention, souvent cachée : le pouvoir, la grandeur, les richesses. Ce qui déborde du cœur et qui mène nos pas, se révèle. Qu’est-ce qui mène nos pas ? L’Esprit du Christ, ou l’esprit du monde ? Je ne sais pas si vous avez vu l’émission sur France 5 sur Poutine et le groupe Wagner, elle m’a remué. Pour asseoir leur pouvoir, les hommes qui, sans le voir, sont sous l’emprise de l’esprit du monde – ça peut être nous, moi –, vont se faire passer pour des anges en Afrique, pas comme « l’horrible Macron colonisateur », vont-ils dire, pour la piller en douce. Ils font tout pour diviser l’Europe et l’affaiblir, ainsi les opérations « Ukraine » seront plus faciles. Ils font pression par des bakchichs ou des intimidations, et rendent muettes les possibles réactions. Le fruit révèle l’arbre. L’arbre peut être beau, rassurant pour beaucoup, qui ne voient pas ce qui se trame dans les coulisses.
L’Arbre de la vie est conduit par d’autres intentions. Il choisit la sève qui porte de bons fruits : la pauvreté et l’humilité. « Ô Mort, où est ta victoire ? », dit l’apôtre Paul. La seule victoire est celle du Christ, fidèle à l’Esprit de vie jusqu’au bout, traversant l’esprit du monde en choisissant ouvertement les humiliations devant ses accusateurs. Il choisit de n’offrir que l’Arbre de la Vie, sa vie, dans les douleurs. Douleurs d’un enfantement, qui ont fait s’exclamer le centurion : « vraiment, celui-ci était Fils de Dieu ». Nouvelle naissance. Elle rappelle ce qui s’était passé à Nazareth avec les furieux qui voulaient le précipiter : « Lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin ». En venant rendre grâce ce matin dans l’eucharistie, nous venons recevoir la sève du Christ, pour que nos arbres donnent du fruit, le fruit de l’Esprit. Seigneur, garde-nous du Mauvais, garde-nous d’accuser, de diviser, garde-nous de la tentation du pouvoir ou du découragement.