Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


6ème dimanche de Pâques – La joie et le Défenseur … (Ac 8, 1 P 3, Jn 14)

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 13 Mai 2023, 09:09am

Catégories : #framond

La joie c’est contagieux. Elle est un fruit de l’Esprit, dira Paul aux Galates. Elle s’est servie de Philippe pour venir en Samarie : « il y eut là une grande joie ». L’Esprit qui donne la joie est appelé le « Défenseur ». Étonnant, non ? La joie serait - elle contagieuse et dangereuse ? Il semble que oui : elle attire et elle dérange. Pierre évoque des adversaires contre qui défendre son espérance. A qui, à quoi en veulent-ils ? A des abuseurs de pouvoir ? Là OK. A des sectaires accrochés à leur identité ? Là OK. A des grands qui font la leçon comme les scribes et d’autres ? Là OK. A qui se reçoit d’un Autre qui aime la Vie et ses enfants bien-aimés ? Alors là oui, il y a un combat, une défense à tenir, dans la foi à Celui qui offre Dieu au monde. La joie fait choisir l’humilité et même la folie, avec le Christ humble et tenu pour fou. L’Esprit qui donne la joie vient à notre secours pour demeurer enfants de Dieu contre qui s’attache à être seul maître de ses décisions.

La première Eglise nous trace le chemin. « L’Esprit n’était descendu sur aucun des Samaritains, seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus ». C’est le langage de Luc pour évoquer ce temps de dormance ou de germination entre Pâques et la Pentecôte. Il y a un temps pour être comme ces gens, attirés par la Parole de l’Esprit et les signes qu’il opère, délivrances et guérisons, et ils se font baptiser. Et il y a le temps où l’Esprit agit en eux, comme il agit en Philippe. C’est le temps des confirmations que nous célébrons. Qui dans les « périphéries » l’Esprit attire-t-il ces temps, pour guérir de quoi ? Guérir la gratitude, trop oubliée, oui, là je signerais. Guérir la joie, non, ça ne se guérit pas, mais parfois elle se fait désirer. Comment la joie surgit ? Elle est d’abord la joie de Dieu, quand un bien-aimé se révèle, comme Jésus au Jourdain venu recevoir le baptême de Jean au milieu des pécheurs. « Celui-ci est mon fils bien-aimé qui a toute ma joie » ! La joie d’entendre « tu es mon enfant bien-aimé » envoie Philippe, comme elle a envoyé Jésus. Elle est tonique et sensible au début. Comme le petit à qui on donne un bonbon, au lieu de « merci », je dis « encore ! ». La joie peut alors se cacher. Une vraie joie fera persévérer pour « recevoir et garder les commandements du Christ ». Quels commandements ?  Ton amour, Seigneur, et ta grâce ; elle suffit

Olivier de Framond, compagnon jésuite

Ac 8, 5-8.14-17 ; Ps 65 (66), 1-3a, 4-5, 6-7a, 16.20 ; 1 P 3, 15-18 ; Jn 14, 15-21

Merci à l'auteur de cette image

 

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