Isaïe 22,19-23 ; Ps 137(138),1-2a.2bc-3.6a.8. ; Romains 11,33-36 ; Matthieu 16,13-20.
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Il y a Jésus, le Fils de l’Homme pour « les gens », le Christ pour Pierre. L’Eglise est fondée sur une alliance avec un compagnon qui a cheminé avec Jésus. Il l’a connu de l’intérieur. Il l’a reconnu en chemin. Il va lui crier dessus une minute après, quand il entend que le Christ doit souffrir, être tué, et ressusciter le 3ème jour. Il va le renier plus tard. Le ressuscité viendra le rechercher dans sa blessure : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » … « Sois le berger de mes brebis ».
L’Eglise est fondée sur une blessure ouverte, traversée, rendue lumineuse par Celui qui a posé sur moi son regard. Elle ne peut être fondée sur un Fils de l’Homme que je ne connaîtrais que de loin, vu ou étudié dans un livre, même de théologie ! Elle est cette Eglise, épouse du Christ, qui se donne à aimer, telle qu’elle est. Le monde la voudrait parfaite et ne la voit que comme celle qui lie dans les cieux ce qu’elle lie sur la terre, quand ça tangue. Pourtant elle en délie aussi, des nœuds, des poids, cette Eglise. Elle peut certes aussi laisser entrer en elle l’esprit du monde, légaliste et moralisateur, qui a lié le Christ. Seigneur, tu es le Christ, le Chemin, la Vérité, la Vie.
Père Olivier de Framond