Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


1er dimanche de carême, année A – Traverser un désert, poussés par l’Esprit

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 25 Février 2023, 06:50am

Catégories : #framond

Devenir fils et fille bien-aimé de Dieu, voilà ce à quoi le Ressuscité de Pâques nous appelle. Et à quoi est conduit le Bien-Aimé du Père ? A un combat spirituel. Ce 1er dimanche de carême vient nous remettre dans les dispositions de mercredi, jour 1 d’un temps qui en compte 40. Pendant 40 jours il éprouve un désert, lieu du combat. Quel combat ? Celui de Dieu qui s’est fait l’un de nous, Dieu fait homme, et homme jusqu’au bout, qui accueille sa condition humaine. Vrai Dieu et vrai homme, Jésus l’est. Dieu s’est révélé en lui au milieu des pécheurs en bas de la vallée du Jourdain. Homme jusqu’au bout, Jésus l’est en demeurant debout devant le combat qui lui fait choisir et accueillir toute la condition humaine. Je pourrais préférer fuir les situations de pauvreté, quand le pain, un toit, un job, une vie, une amitié, le plaisir, désertent. Je préférerais laisser cela aux autres. « Si tu es fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent du pain » (Mt 4, 3). Le bien-aimé choisit la patience et la foi qu’un Autre viendra le consoler. Je pourrais vouloir le confort, une reconnaissance, et fuir les situations où je ne suis pas à l’aise ou peu fanfaronnant. « Si tu es fils de Dieu, jette-toi en bas » (Mt 4, 6). Impressionner les petits cathos en bas du Temple, ils vont voir ce qu’ils vont voir ! Le bien-aimé choisit de ne pas faire de Dieu une vedette, Dieu a tant à regarder ses brebis sans berger. Je pourrais vouloir un pouvoir qui me mette au-dessus des contraintes, rester sourd aux cris des autres et trôner dans un bunker d’orgueil. Ce qui est bon est ce que je décide, et les écrasés, tant pis pour eux ! Le bien-aimé choisit la vie, Dieu, que ça. Satan et la mort, non.

Pâques nous appelle à choisir la vie avec le Bien-Aimé. Tout sauf individualisme ou hédonisme. Quelquefois je regarde des éboueurs au visage marqué, des aides-soignantes, des boulangers, et d’autres. Sans elles, sans eux, notre vie serait moins belle. Saurais-je choisir leur vie ? Sur l’âge de la retraite ce n’est pas facile d’avoir une parole juste, je trouve. J’entends une question à laquelle nous peinons à répondre, chacun-e et tous : veux-tu choisir la vie et embrasser pleinement la condition humaine ? Ou préfères-tu vivre une vie seule et confortable, sans rechercher avec les uns et les autres ce qui aidera à vraiment recevoir la vie (la vie de Dieu) ? « Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle en moi mon esprit ». [Ps 50(51), 12] 

Olivier de Framond, compagnon jésuite
Gn 2, 7-9 ; 3, 1-7a ; Ps 50 (51), 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17 ; Rm 5, 12-19 ; Mt 4, 1-11
Merci à l'auteur de cette image

 

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