Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Amour qui nous attends

Publié par Père Jean-Luc Fabre sur 20 Novembre 2016, 07:32am

Catégories : #actualité et vie : JL

Le Gers, cet autre département que j’aime avec la douceur de ses paysages…

Le Gers, cet autre département que j’aime avec la douceur de ses paysages…

Amour qui nous attends au terme de l'histoire,
Ton Royaume s'ébauche à l'ombre de la croix ;
Déjà sa lumière traverse nos vies.
Jésus, Seigneur, hâte le temps Reviens, achève ton œuvre !

Quand verrons-nous ta gloire transformer l'univers ?

Jusqu'à ce jour, nous le savons,
La création gémit
En travail d'enfantement.

Nous attendons les cieux nouveaux
La terre nouvelle,
Où régnera la justice.

Nous cheminons dans la foi,
Non dans la claire vision,
Jusqu’à l'heure de ton retour.

Tropaire du Christ Roi de l’univers.
CFC (s. Marie-Claire) © CNPL NJ 1973 LMH LJ PTP

Un chant qui, de fait, accompagne ma vie. Je le découvre au noviciat lors d’un temps passé au Carmel de Mazille lors de la fête du Christ Roi de l’Univers en novembre 1983. C’est le chant que je retiendrais pour ma première messe à Toulouse le 24 novembre 1991, le jour de la solennité du Christ Roi de l’univers. Aujourd’hui, j’ai une nouvelle compréhension de ce mystère que je perçois sans cesse davantage. Oui nous gémissons, oui nous attendons, oui nous cheminons…

Ce qui est mort en moi, l’idée d’un progrès qui viendrait comme fruit de mon action, de notre action. Non, de plus en plus s’impose à moi l’image de la venue du Seigneur comme celle d’une transformation globale de l’atmosphère qui prendrait chacun et tous, un peu comme un brouillard qui soudain surgit de partout, transforme tout, se répand en tout, transfigure tout… Ce Christ total qui naît et peut embraser l’univers, à partir de tout ce qui a été vécu, offert, perdu, regretté… en se donnant lui-même, en reliant tout pour un Alléluia de tous, sans fin… Travailler au rassemblement dans l’unité de l’humanité en tout selon tes moyens.

J’aime ce mélange d’attente, de geste posé, de pauvreté, d’espérance secrète, de renoncement aussi… qui sans cesse nous ramène à notre fief qui nous ressource, nous rassure, nous porte, nous renvoie : la vie terrestre du Seigneur Jésus sans donnée, redonnée, pardonnée… Ta lumière qui sauve toute pauvreté, toute misère….

Demeure cette question « Quand verrons-nous ta gloire transformer l'univers ? » avec l’effroi parfois du travail produit par cette question, sans forme pour la réponse, réponse qui me semble bien excéder ma pauvre capacité humaine…

Père Jean-Luc Fabre


Zoran music, paysage

Le commentaire n’est en fait pas si loin de la foi qui m’habite…

 

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