L’autel est nu, sans nappe, sans cierge, sans bouquet de fleurs, il n’y a pas eu de salutation au début de notre cérémonie, une simple prostration, quelques chants, quelques passages de l’écriture, le récit de la Passion...
Et toujours cette forme géométrique dure de l’autel qui revient sans cesse à nos regards.
De ce lieu secret et profond dans le cœur de chacun, pourront sourdre toutes les formes de la vie…
Mais aujourd’hui nous avons à nous tenir comme nous le pouvons en ce lieu, que le Christ ouvre en chacun de nous, à travers son existence et, jusqu’à l’extrême, en sa mort.
Aujourd’hui écouterons-nous sa Parole, réduite au silence ?
Sous peu, nous regarderons, hébétés, la Croix, nous viendrons l’adorer.
Nous avons à habiter ce lieu, à y descendre, à y demeurer en silence.
La prière pour tous nos frères et toutes nos sœurs du monde entier en sera le premier fruit. La communion sera ce viatique qui nous donnera d’avancer dans la Vie véritable avec Lui mort et ressuscité.
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite