Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Toussaint, Jour des heureux !

Publié par Père Olivier de Framond sur 31 Octobre 2018, 13:24pm

Catégories : #2017_framond

« Heureux » ! La foule de la Toussaint est un peuple « d’heureux » ! Elle reconnaît, cette foule, ce qui la fait marcher, Celui qui la fait marcher. Pas au sens de « arrête de me faire marcher, de me faire tourner en bourrique ». Non, c’est : je reconnais Celui qui m’ouvre le chemin, qui donne du sens à nos vies. Alors les saints se réjouissent d’être pauvres, de pleurer, d’avoir faim de justice, d’aider la paix, d’être blessés et miséricordieux, à cause de Lui, leur vie, leur berger.
C’est le contraire de la perfection solitaire. Dans cette foule de saints j’aime bien cette voix qui dit ceci : « je déteste la perfection, j’ai choisi la sainteté ; la perfection ne supporte pas son péché, la sainteté, elle, n’est jamais humiliée, elle est humble. Je suis humilié quand je me crois quelqu’un de parfait, je suis humble quand je consens à être pauvre. Et heureux les pauvres ! ». Le parfait est replié sur lui-même. Je croyais être un bon prêtre, une bonne religieuse, un père, une mère exemplaire, un bon chrétien… Les saints sont mis debout et voient Dieu, la vie, le prochain, le monde, à accueillir et aimer, avec Celui qui les a relevés. Ils rendent gloire à Dieu : « Au Seigneur, la terre et tous ses habitants », comme le chante le psalmiste.
Les saints s’ouvrent au don et au pardon de Dieu. Ils se reconnaissent enfants de Dieu, cela leur suffit. Enfants de Dieu dans ces disciples qui s’approchent de Jésus. Enfants de Dieu dans ces foules plus distantes qui entendent la voix du berger. Le peuple de Dieu est autant cette Eglise des non-pratiquants que celle de ceux qui viennent à l’église. La foule de la Toussaint est cette humanité dispersée de chercheurs de vie, de vérité, de chemin. Ils sont ces pauvres heureux car le royaume des cieux est à eux. La fête des Saints, c’est un peu la « fête de l’Huma » ! Au sens de cette humanité qui marche, vous, nous, en chemin vers leur vie, le Pasteur et l’Agneau. Elle célèbre la communion des saints, morts et vivants, d’hier, d’aujourd’hui, de demain. Ils ont reconnu en l’agneau de Pâques leur berger. Ils sont marqués du sceau, comme le dit l’Apocalypse. Marqués du sceau : ils ont reçu le baptême, le nom de l’agneau, le nom du Père, du Fils, et de l’Esprit. Le Mal est là, maladie, égarement, épreuve, qui les touche, pourtant ils restent debout, ils viennent, ils suivent encore leur berger. Saints et saintes du ciel, priez pour nous ! Pauvres du Seigneur, réjouissez-vous !

Père Olivier de Framond

 

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