Dans ces quelques posts, il vous est proposé de vous imprégner du psaume entier lu à la messe. Les psaumes sont des galets roulés par les siècles de prière, de vie… leur forme polie se livre à nous dans l’écoute patiente. Nous pouvons attacher une importance à la répétition des mots dont le sens évolue tout au long du psaume. Ainsi ici revenir ; salut, peuple, terre… alors d’autres mots qui surgissent éclatent de sens nouveau comme celui de « donner ». L’enjeu de toute vie est d’établir l’échange véritable… Le bref commentaire demande de s’être auparavant imprégné du psaume et n’espère que votre retour priant à lui.
P. Jean-Luc Fabre
L’enjeu qui traverse ce psaume est celui de la terre, qui comme toute terre, doit porter son fruit. Mais la terre dont il est question, est chargée d’une histoire, celle du retour des déportés. C’est l’expérience intériorisée de ce retour qui guide le psalmiste dans ce poème.
Revenir… c’est ce qu’a fait le Seigneur pour les déportés, il est lui-même revenu de sa grande fureur, il a alors permis le retour des déportés. Dès lors, c’est ce souvenir qui donne d’envisager de pouvoir revenir aux contemporains du psalmiste, d’entendre pour aujourd’hui la promesse de Dieu. Cela rejoint pour nous l’enjeu de l’Avent : entendre nouvellement la promesse de toujours…
Mais l’accumulation de ces retours, de ces promesses perdues et actualisées de nouveau, dessine l’enjeu : l’union entre le ciel et la terre, il y a des rencontres et des embrassades, des dons réciproques.
L’actualisation du chemin passe par la justice…