Rocamadour et ma paroisse – Merci
Rendez-vous était donné en ce samedi 27 avril 2025 à la météo incertaine devant l’église Ste-Radegonde pour rejoindre Gramat dans le Lot dans 3 minibus 9 places conduits par Valérie, Charly et Ludovic. Le détail de moyen de transport est important : nous partons ensemble, en pèlerins, rassemblées autour de notre pasteur Pascal, et non répartis dans moult voitures. Le rassemblement est important pour faire un pèlerinage. Nous allons cheminer petits et grands, jeunes et moins jeunes, étudiants, salariés ou retraités ; en marchant physiquement et spirituellement.
Moins de 2 heures de route nous permettent d’atteindre notre hébergement, le Grand Couvent de Gramat, un établissement hôtelier de bon standing.
Après un pique-nique à l’abri, pluie oblige, nous rejoignons Rocamadour, la cité sur le chemin de St Jacques, la cité multiséculaire accrochée au rocher quercynois qui surplombe la vallée de l’Ouysse. Au premier regard, l’émerveillement est là : la pierre ocre des bâtiments, la falaise abrupte de plus de 100m sur laquelle le sanctuaire est comme accroché et nous tend les bras, nous attend, nous invite à le découvrir, le pénétrer, le parcourir de haut en bas. Un guide conférencier nous attend pour nous livrer les secrets du lieu. La Vierge noir à qui sont attribués de nombreux miracles et guérisons, le caveau de St Amadour, ermite dont le corps a été retrouvé intact plusieurs siècles après son décès, l’épée de Durandal fichée dans le rocher, les nombreuses chapelles permettant aux pèlerins de faire leurs dévotions et enfin 216 marches conduisant de la rue principale au sanctuaire que les plus fervents montaient à genoux… Mais que certains d’entre nous ont gravit à pieds, essoufflement garanti à l’arrivée !
Après une soirée de témoignage d’une sœur du Calvaire, la congrégation qui tient à l’établissement qui nous reçoit et une adoration, nous nous répartissons dans nos chambres sans traîner car le P. Pascal nous convie aux laudes le lendemain à…7h
En ce dimanche matin, le pèlerinage va prendre tout son sens. Le P. Pascal nous propose une marche de 6 km sur les chemins caillouteux du Causse pour rejoindre la basilique de Rocamadour afin de participer à la messe, chemin parsemé par des temps de réflexion/méditation à 2 ou 3 sur des textes issus du livret du pèlerinage. Le chemin représente une difficulté plus ou moins grande selon notre âge, notre corpulence, nos chaussures, notre entraînement... Si bien que nous arrivons en ordre dispersé à la célébration dominicale ayant tous accompli notre effort de pèlerins qui sera marqué à la fin de la messe par la bénédiction spéciale des marcheurs conviés devant l'officiant qui nous remettra à chacun une image pieuse et une sportelle, médaille attestant notre passage en tant qui pèlerins dans l'illustre cité.
À la descente des minibus de retour à Colomiers, nous avons bien du mal à nous séparer ayant conscience d'avoir vécu un moment de fraternité ecclésiale avec nos différences dans nos attentes, nos parcours, notre vécu, nos âges et notre relation au Bon Dieu, marquant ainsi la diversité des chrétiens que nous sommes et qui formons l'Eglise en pèlerinage sur cette Terre dans l'attente du retour du Christ ressuscité qui nous emmènera définitivement dans la Patrie Céleste rejoindre les pèlerins qui nous auront précédés.
Ludovic Baudin
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